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Quelles primes pour le remplacement ou la remise en état d’une citerne d’eau de pluie ?

Une quarantaine de primes sont disponibles pour les travaux de rénovation et les travaux économiseurs d’énergie. Découvrez un résumé de toutes les primes, crédits et subventions disponibles dans notre Synthèse des Primes.

Primes RENOLUTION

La prime « C3 – Gros Œuvre Et Gestion de L’eau: Récupération D’eau de Pluie » concerne les travaux relatifs à la mise en service d’une citerne d’eau de pluie et à son raccordement.

Comment entretenir son système de récupération d’eau de pluie ?

Pour garantir le bon fonctionnement de l’installation et assurer la qualité de l’eau, la cuve et tous les accessoires doivent être contrôlés et entretenus.

La fréquence des entretiens dépend du type d’utilisation de l’eau de pluie, de la qualité attendue et de l’environnement immédiat (présence de végétation, d’animaux, etc.).

Les préfiltres doivent être inspectés régulièrement (surtout avant un orage) et nettoyés en fonction afin de limiter le dépôt de matières indésirables dans la cuve, d’éviter les débordements des gouttières ainsi que l’obstruction des canalisations.

Photo d'une crépine de pré-filtration de l'eau de pluie encrassée
Crépine encrassée
Photo de filtres de post-filtration "Triplex" encrassés
Filtres encrassés

Les filtres à sédiments, à particules et à charbon actif doivent être contrôlés tous les 3 à 6 mois et après les périodes de non-fonctionnement. Selon les modèles, ils sont nettoyés à l’eau claire ou remplacés.

La cuve est nettoyée pour éliminer la boue accumulée, limiter les odeurs et la coloration de l’eau. La boue est aspirée par un camion-citerne pour permettre le nettoyage de la cuve à l’eau claire sans dégrader le cimentage intérieur. La fréquence de l’opération dépend de l’environnement et des préfiltres. S’ils sont présents et bien entretenus, un nettoyage tous les 5 à 10 ans suffit. Dans le cas contraire, l’entretien peut être annuel.

Gaz de décomposition

Avant le contrôle ou l’entretien de la cuve, il est conseillé de la laisser ouverte pour permettre l’évacuation des gaz de décomposition. Il y a lieu d’attendre au moins 24 heures avant d’y descendre afin d’assurer une oxygénation suffisante.

Quel système de récupération d’eau de pluie choisir pour un usage domestique restreint ?
Photo d'un arrosage de plantes avec de l'eau de pluie. Citerne d'eau de pluie de jardin en arrière plan.

S’il n’est pas possible de placer un système pour un usage étendu, une citerne de jardin peut être installée pour l’arrosage.

La citerne est posée à côté de la descente d’eau et s’y raccorde directement, sans pompe. Le coût de l’installation en est réduit.

Ses parois doivent être constituées d’un matériau opaque et résistant aux rayons ultraviolets. De plus, il est indispensable de vider la citerne en cas de gel.

Il est également possible de relier une citerne enterrée à une pompe à bras.

Photo d'une citerne de jardin pour récupérer l'eau de pluie
Citerne de jardin
Photo d'une pompe à bras utilisée dans un jardin
Pompe à bras
Quel système de récupération d’eau de pluie choisir pour un usage domestique étendu ?

Ce système comprend les dispositifs de récolte, de filtration, de stockage et de distribution des eaux pluviales. Pour faciliter l’entretien, rationnaliser l’installation et répondre aux exigences de bruit, l’emplacement de tous les composants doit être réfléchi.

Détail techniques d'une shéma de système de récuparation d'eau de pluie pour un usage domestique
  1. Pré-filtration
  2. Cuve
  3. Anti-remous
  4. Siphon de trop-plein
  5. Crépine d’aspiration
  6. Pompe
  7. Système de basculement
  8. Post-filtration

Cuve et ses accessoires © GEP

Récolte

  • Les toitures en pente recouvertes de tuiles ou d’ardoises sont les plus appropriées à la récolte d’eau de pluie grâce à leur nature inerte. En revanche, il faut être attentif à l’amiante qui peut libérer des fibres dans l’eau. L’orientation sud-ouest permet également une collecte optimale.
  • Le type d’étanchéité des toitures plates peut influencer la qualité de l’eau récoltée.
  • Les toitures vertes réduisent la quantité d’eau récoltée et peuvent également provoquer une coloration brun-jaune de l’eau récupérée. Cependant, un filtre à charbon actif résout ce problème.
  • Les balcons et les terrasses ne peuvent être raccordés à la citerne car l’eau récoltée peut être potentiellement polluée par des produits de nettoyage ou d’autres substances inappropriées.

Pré-filtration (avant la cuve)

L’eau récoltée est préfiltrée pour diminuer le dépôt de matières organiques dans la cuve, l’encrassement de l’installation, les odeurs et la coloration brune de l’eau. Étant donné l’importance de leur rôle, les préfiltres doivent être placés à des endroits facilement accessibles en vue d’un nettoyage régulier.

Crépine

Dans la corniche, une posée à la jonction avec la descente d’eau empêche l’obstruction de celle-ci par des feuilles ou des gravillons. Ce premier élément de filtration a un coût faible et un impact important sur la pérennité du système.

Photo d'une crépine pour pré-filtrer l'eau de pluie avant qu'elle n'aboutisse dans la citerne
Crépine

Filtres plus fins

En fonction de l’environnement (présence de végétations, d’oiseaux…), des filtres plus fins sont installés entre la corniche et la cuve. Ils peuvent être enterrés ou placés directement sur la descente d’eau de pluie ou à l’entrée de la cuve.

Shéma d'un système de pré-filtration à l'entrée d'une citerne d'eau de pluie
  1. Trop plein vers égouts
  2. Eau dirigée vers la cuve
  3. Eau récolée

Préfiltre à l’entrée de la cuve © Graf

Volume de

Pour limiter la formation de boue dans la cuve principale, une pré-filtration peut être assurée par un volume de décantation.

Ce volume dans lequel transite l’eau de pluie peut être soit :

  • un compartiment intégré à la cuve ;
  • une cuve indépendante. Cette solution est recommandée par le Buildwise (anciennement Centre Scientifique et Technique de la Construction). Lorsque les cuves sont installées en série, la première joue ce rôle.
Shéma d'un volume de décantation dans une citerne d'eau de pluie
  1. Volume de décantation
  2. Volume principal
  3. Trop plein vers égouts

Stockage

L’eau est récoltée dans une cuve dont les conditions de stockage influencent la qualité.

Cuve maçonnée ou en béton

Avantages
  • Son poids lui permet de bien résister à la pression de l’eau souterraine.
  • Son coût est plus faible que celui des cuves synthétiques.
  • Ses composants alcalins (présents dans le ciment) neutralisent progressivement l’acidité de l’eau.
  • Son inertie assure une température constante de l’eau.
Inconvénients
  • L’installation d’une nouvelle cuve n’est pas toujours possible à cause de son poids et/ou de sa gamme de choix limitée. Ainsi, la pose en intérieur d’îlot peut s’avérer compliquée.
Photo d'un citerne d'eau de pluie - cuve en bêton
Cuve en béton

Ancienne citerne maçonnée

Photo d'un ancienne citerne d'eau de pluie maçonnée

Certaines maisons bruxelloises disposent d’une ancienne citerne non exploitée. En fonction de sa capacité, de son état, de son implantation…, il est possible de réaliser un système pour un usage étendu ou restreint.

La citerne doit être vidée et nettoyée afin de contrôler son étanchéité et l’absence de fissures. En fonction, elle est recimentée avec un enduit imperméable composé de chaux et de ciment.

Il faut également vérifier que le trop- plein n’est pas bouché et qu’il peut être raccordé au réseau d’égouttage.

Cuve en matière synthétique

Avantages
  • Une vaste gamme de dimensions et de formes est disponible.
  • La capacité de stockage peut être augmentée en plaçant plusieurs petites cuves en série. Idéal dans le cadre d’une rénovation, d’un accès étroit, etc.
  • Le faible poids de la cuve permet une installation sans l’aide d’une grue.
  • Une cuve synthétique souple peut être placée dans des vides sanitaires, des espaces réduits… Elle doit être manipulée avec attention pour éviter tout risque de perforation.
Inconvénients
  • La cuve enterrée résiste moins bien à l’éventuelle pression de l’eau souterraine, en raison de son faible poids. Elle pourrait de ce fait remonter à la surface.
  • La matière synthétique ne permet pas de diminuer l’acidité de l’eau. Cependant, il est possible d’ajouter des graviers calcaires pour résoudre cet inconvénient.
  • Pour un placement hors-sol à l’extérieur, la cuve doit résister aux rayons ultraviolets afin d’augmenter sa longévité et être opaque pour limiter la prolifération de micro-organismes, d’algues, etc.
  • Les parois de la cuve sont issues de la pétrochimie. Toutefois, il existe des modèles en matière recyclée.
  • Cuves synthétiques rigides en série
Photo de deux cuves synthétiques rigides mises en série pour stocker l'eau de pluie
Cuves synthétiques rigides en série
Photo d'une cuve syhthétique souple pour le stockage d'eau de pluie
Cuve synthétique souple
© CJP24

Implantation

L’implantation d’une nouvelle cuve dépend des impératifs liés à son bon fonctionnement ainsi que des caractéristiques du terrain et du bâtiment.

La cuve est implantée à proximité du local technique et des points de puisage pour limiter les tuyauteries de distribution et la puissance de la pompe.

Elle peut se trouver soit à l’intérieur (cave ou vide ventilé), soit à l’extérieur (hors-sol ou enterrée).

Si elle est enterrée, elle doit être placée à une distance suffisante des fondations de la maison, des racines des arbres, ect. En cas de conditions particulières (terrain instable, présence d’une nappe aquifère, voie carrossable…), il est nécessaire de prendre des dispositions lors de la mise en œuvre.

Accessoires de la cuve

  • L’eau de pluie entre dans la cuve par un dispositif anti-remous. Cela permet d’éviter que l’eau entrante ne remue les couches de sédiments qui stagnent dans le fond.
  • Si le dispositif de pré-filtration n’est pas optimal, un diffuseur de fines bulles peut être ajouté pour oxygéner l’eau stockée. Il limite la fermentation des matières organiques à l’origine de la coloration de l’eau et des odeurs. Son impact environnemental (de par sa consommation électrique) n’étant pas négligeable, il doit être utilisé avec parcimonie.
  • Dans le haut de la cuve, un siphon de trop-plein évacue l’eau de pluie excédentaire, éliminant en même temps les poussières, les particules flottantes et les matières grasses situées à la surface de l’eau. Il doit impérativement être positionné au-dessus du niveau du réseau d’égout ou du système d’infiltration.
Photo d'un système anti-remous à placer au fond d'une citerne de stockage d'eau de pluie
Anti-remous © CSTC
Photo d'un siphon de trop plein pour une cuve de récupération d'eau de pluie
Siphon de trop-plein © GEP

  • À la sortie du trop-plein se trouve une grille qui empêche l’intrusion de nuisibles, ainsi qu’un clapet anti-retour à fermeture automatique. Celui-ci évite la contamination de l’eau de la cuve par celle du réseau d’égout, ainsi que les retours d’odeur.
  • À la surface de l’eau, une d’aspiration filtrante et un flotteur positionnent la prise d’eau à environ 10 cm sous sa surface, là où la qualité de l’eau est la meilleure.
Photo d'une crépine d’aspiration filtrante avec flotteur dans une citerne d'eau de pluie
Crépine d’aspiration et flotteur

Post-filtration (après la cuve)

Elle n’est pas nécessaire pour l’arrosage des jardins et pour le rinçage des toilettes lorsqu’une pré-filtration efficace est installée.

En revanche, l’eau peut être filtrée encore plus finement pour améliorer sa qualité et protéger les équipements des risques d’encrassement.

Photos des 3 filtres pour filtrer l'eau de pluie avant qu'elle ne soit employée dans la maison.
  1. Le filtre à sédimentspermet une filtration de ± 90 microns. Il n’est pas toujours nécessaire si la pré- filtration est efficace.
  2. Le filtre à particulespermet une filtration de ± 25 microns.
  3. Le filtre à charbon actifpermet une filtration de ± 5 microns. Il élimine les colorations et réduit les mauvaises odeurs.

La combinaison de ces trois filtres est généralement installée sous forme de « Triplex ».

L’ingestion de l’eau de pluie, même minime, peut être dangereuse

Les bains, douches et lave-vaisselles exigent une eau de qualité équivalente à celle du réseau de distribution de ville.

Des traitements supplémentaires, physiques ou chimiques (microfiltration, osmose inverse, désinfection par filtre ultraviolet, etc.), assurent la désinfection et la potabilisation de l’eau.

Ces systèmes sont généralement onéreux, complexes et énergivores. Ils nécessitent un entretien et un contrôle constant par un professionnel. Ils sont rarement mis en place en zone urbaine.

Distribution

L’eau stockée dans la citerne est prélevée par une pompe, filtrée puis distribuée aux différents points de puisage par un réseau complètement séparé de celui de l’eau de ville.

Pompe

Cette page conseil se concentre sur trois types de pompes centrifuges les plus couramment rencontrées.

  • La pompe directe possède de nombreux avantages. Elle offre un débit régulier, possède de bons rendements, est compacte, peu coûteuse et d’usage aisé. Elle dispose d’une protection interne empêchant le fonctionnement à sec. Cependant, elle démarre à chaque demande, ce qui augmente la consommation électrique, les nuisances sonores et diminue sa durée de vie.
Photo d'une pompe directe
Pompe directe © Alexandre Van Vyve
  • Le groupe hydrophore est la combinaison d’une pompe centrifuge et d’un réservoir. De ce fait, il est plus volumineux et plus onéreux. Le réservoir présente l’avantage de diminuer le nombre de démarrages et de permettre une alimentation automatique en eau de ville lorsque la cuve est vide. En revanche, des bactéries pourraient se développer sur la membrane du réservoir.
Photo d'une pompe hydrophore
Groupe hydrophore © Ecoconso
  • La pompe immergée se place directement dans la cuve, ce qui engendre un gain de place et limite les problèmes de bruit. Pour son bon fonctionnement, il est important qu’elle soit immergée en permanence. Elle coûte généralement plus cher qu’une pompe directe mais moins qu’un groupe hydrophore.
Photo d'une pompe immergée
Pompe immergée © Graf

Système de basculement

Les toilettes et le lave-linge nécessitent un approvisionnement continu, même en cas de cuve vide. Pour garantir leur bon fonctionnement, des dispositifs permettent de basculer vers l’alimentation en eau de ville tout en maintenant la disconnexion conforme entre les réseaux de distribution d’eau de ville et d’eau de pluie. Il est impératif que ces derniers soient complètement séparés afin d’éviter tout risque de contamination du réseau de ville.

Il existe des systèmes manuels et automatiques qui remplissent directement la cuve. Dans ces deux cas, une disconnexion doit-être assurée par une séparation physique (d’air libre) d’au moins 2 cm. Il est également possible de placer une jauge permettant de contrôler le remplissage afin d’éviter tout gaspillage.

Un autre système automatique plus complexe
du type groupe hydrophore permet d’alimenter directement les appareils. Sa conception garantit la disconnexion réglementaire.

Photo d'un robinet pour remplir manuellent, en eau de ville, la cuve des toilettes si la citerne d'eau de pluie est vide.
Système manuel de remplissage

Le basculement, qu’il soit automatique ou manuel, doit être conforme aux « Prescriptions techniques – Installations intérieures » établies par Belgaqua.

Une liste des appareils certifiés conformes permettant ce basculement automatique est également consultable sur leur site.

Le distributeur d’eau de ville (Vivaqua) peut à tout moment venir contrôler le système de basculement. Par ailleurs, afin de s’assurer de la bonne conformité de son installation, tout propriétaire d’une citerne peut spontanément demander un contrôle.

Pour plus d’informations, consultez Belgaqua

Réseau de distribution d’eau de pluie

Il est nécessaire d’identifier clairement les deux réseaux d’alimentation (eau de pluie et eau de ville).

Les prescriptions de Belgaqua prévoient notamment que :

  • les points de puisage d’eau de pluie doivent être signalés par un pictogramme « eau non potable » ;
  • les différentes canalisations d’eau doivent être clairement marquées pour faciliter leur identification ;
  • les différents réseaux de distribution et leurs composants doivent être représentés sur un schéma de principe qui doit être précieusement conservé.
Pictogramme « eau non potable »
Comment évaluer la pertinence de la récupération de l’eau de pluie ?

Avant d’installer un système de récupération d’eau de pluie, il convient d’évaluer sa faisabilité, son efficacité et sa rentabilité.

Plusieurs systèmes permettent cette récupération. Pour un usage domestique étendu, l’installation comprend généralement une cuve, une pompe, une série de filtres et un circuit de distribution. Elle permet d’alimenter divers points de puisage pour le rinçage des toilettes, la lessive et l’entretien. Pour un usage plus restreint, le système ne contient qu’une citerne extérieure, sans pompe. Il est parfaitement adapté à l’arrosage du jardin.

Besoins du ménage

Selon Belgaqua, la Fédération belge du Secteur de l’Eau, une personne consomme en moyenne 98 litres d’eau par jour, soit à peu près 36 m3 par an. L’eau de pluie peut remplacer l’eau de distribution pour une série d’usages.

Répartition de la consommation moyenne journalière en eau par personne :

Répartition des besoins en eau non potable – eau de pluie
UsageQuantité l/jour/persRépartition en %
Rinçage des toilettes33 l33 %
Entretien (arrosage et nettoyage)8 l8 %
Lessive10 l11 %
Total51 litres52 %
Répartition des besoins en eau potable – eau de ville
UsageQuantité l/jour/persRépartition en %

Hygiène personnelle
36 l36 %
Vaisselle6 l7 %
Boisson et alimentation5 l5 %
Total 47 litres48 %
Total des besoins en eau
BesoinsQuantité l/jour/persRépartition en %

Eau non potable – eau de pluie
51 l52 %
Eau potable – eau de ville47 l48 %
Total des besoins en eau 98 litres100 %
Source : Belgaqua

Potentiel de récolte

Le potentiel de récolte dépend de la annuelle moyenne belge (780 litres/m2 par an soit 2,14 litres/m2 par jour) et de la superficie des toitures récoltantes. Le type de revêtement, la pente, l’orientation et la préfiltration peuvent également être pris en compte pour une analyse plus précise.

Dimensionnement

Le dimensionnement d’une cuve est à définir en fonction de l’équilibre entre les besoins du ménage à couvrir par l’eau de pluie et le potentiel de récolte (le plus petit des deux sera pris en compte pour la suite du calcul).

Il doit en outre assurer une autonomie en eau de pluie suffisante lors des périodes de sécheresse (entre 2 et 5 semaines) et tenir compte d’un taux d’assèchement entre 5 et 10 % (ce qui correspond à la proportion de jours pendant lesquels la cuve est vide).

Voici un exemple de dimensionnement simplifié :

Une famille de 4 personnes occupe une maison traditionnelle qui dispose d’une toiture à versants de 80 m2 (en projection horizontale).

  • Le potentiel de récolte (uniquement évalué dans ce calcul à partir de la surface récoltante et de la pluviométrie) est estimé à 171 litres par jour (80 m2 x 2,14 litres par m2 par jour).
  • La consommation moyenne journalière en eau est de 392 litres (4 personnes x 98 litres). Les besoins quotidiens à couvrir par l’eau de pluie sont de 204 litres (4 personnes x 51 litres).

Le potentiel de récolte ne suffit donc pas à couvrir tous les besoins en eau de pluie du ménage.

Un choix doit être fait quant aux usages. Si ce ménage se limite au rinçage des toilettes et à l’entretien, les besoins en eau de pluie sont de 164 litres par jour (4 personnes x 41 litres). Dès lors, les surfaces récoltantes sont suffisantes.

Sur base de 164 litres, tenant compte d’une autonomie de 31 jours et d’un taux d’assèchement de 10 %, la cuve devra faire au minimum 5,6 m3 (164 litres x 31 jours + 10 %).

Calculer le volume de la citerne

Avant d’installer une ou plusieurs citernes de récupération des eaux de pluie, et pour introduire votre demande de permis d’environnement, vous devrez calculer le volume de ces citernes et le nombre de W.C. que vous devez y raccorder.

Pour cela, utilisez le « Calculateur Réutilisation » de Bruxelles Environnement.

Points d’attention

  • Une cuve trop petite ne permet pas d’exploiter le volume d’eau collecté de manière optimale. Elle sera rapidement vide lors de puisages importants et lors de périodes de sécheresse.
  • Une cuve trop grande ne se remplit jamais complètement. Pourtant, un débordement occasionnel via le trop-plein permet d’évacuer la couche d’impuretés flottante afin d’éviter leur prolifération, leur fermentation et le risque de bouchons.

Un volume tampon peut compléter l’installation pour contribuer à la gestion du ruissellement urbain. Il retient temporairement les eaux pluviales en
cas de gros orages et les évacue ensuite à débit régulé. Il doit se vider complètement afin d’être disponible pour le prochain épisode pluvieux.
Ce volume peut venir compléter le dimensionnement de la cuve.

Shéma représentant le volume tampon d'une citerne
  1. Volume tampon
  2. Trop-plein
  3. Trop-plein à débit régulé
  4. Volume principal

Contruction neuve

Lors d’une construction neuve en Région Bruxelloise, le Règlement Régional d’Urbanisme (RRU) impose l’installation d’une citerne d’eau de pluie, pour éviter notamment une surcharge du réseau d’égouts. Le dimensionnement se base sur un volume minimal de 33 l/m2 de surface de toiture récoltante en projection horizontale.

Certaines communes prévoient également des prescriptions complémentaires via des Règlements Communaux d’Urbanisme (RCU).

Pourquoi récolter l’eau de pluie ?

Critères écologiques

  • Le processus de potabilisation de l’eau du réseau de distribution demande des traitements chimiques importants et beaucoup d’énergie. Son impact environnemental est considérable. L’utilisation de l’eau de pluie permet de diminuer la consommation d’eau de distribution et donc de réduire cet impact.
  • Le stockage de l’eau de pluie et sa consommation réduisent les volumes d’eau évacués vers le réseau d’égouttage, diminuant ainsi le .
  • L’eau de pluie est douce, de ce fait elle nécessite moins de produits d’entretien (savon, antitartre, etc.) que l’eau de distribution riche en calcaire.

Critères économiques

  • La consommation d’eau de distribution peut être diminuée de moitié, ce qui réduit en conséquence la facture d’eau.
  • Le coût total de l’opération ainsi que sa rentabilité dépendent de la complexité de l’installation (exploitation d’une citerne existante ou placement d’un nouveau système).
Rénov circulaire

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