Même s’ils sont peu performants du point de vue thermique, les châssis en acier ont un impact limité sur les déperditions thermiques de la fenêtre vu la finesse de leurs profilés. C’est la performance du vitrage qui est déterminante. Différentes solutions techniques permettent de renforcer les performances thermique et acoustique des fenêtres.
Condensation
Renforcer la performance des fenêtres dans des murs non isolés thermiquement peut entraîner des problèmes de condensation.
Resserrage du joint extérieur
Le joint entre le châssis et la maçonnerie revêt une grande importance sur les plans thermique et acoustique. Si ce joint est défaillant, il peut être refait à l’aide d’un mastic souple pour joints de resserrage.
Réglage des quincailleries
L’élimination de la rouille des profilés des châssis et le réglage des quincailleries permettent en général d’améliorer fortement l’étanchéité entre les ouvrants et les parties fixes.
Pose de joints d’étanchéité

Il est possible de poser sur les profilés métalliques des joints souples à coller en veillant à choisir un joint d’une épaisseur limitée (1 à 2 mm) pour éviter la déformation des ouvrants. Ces joints devront être renouvelés tous les deux ou trois ans, mais ils présentent l’avantage d’améliorer le confort pour un budget limité et peuvent être posés par le particulier.
Le ferronnier peut proposer une solution plus durable, mais beaucoup plus onéreuse : la pose de joints métalliques en bronze phosphoreux.
Double fenêtre
Le doublage de la fenêtre par la pose d’un second châssis permet de conserver des châssis métalliques et des vitrages à valeur patrimoniale peu performants. L’impact d’une telle intervention sur l’aspect intérieur de la pièce doit être évalué au cas par cas. La seconde fenêtre peut être réalisée en acier pour respecter la légèreté d’aspect des châssis existants, mais des solutions acceptables peuvent dans certains cas être obtenues également avec des profilés en aluminium ou en bois.

Double vitrage dans le châssis existant
Certains profilés de châssis métalliques sont suffisamment larges pour recevoir un double vitrage en remplacement du simple vitrage d’origine. Une petite latte métallique – parclose – est fixée sur le profilé existant pour assurer le maintien du double vitrage, ce qui entraîne un léger élargissement des profilés du châssis. Cette solution induit un risque théorique de concentrer sur les profilés du châssis la condensation qui se faisait initialement sur le vitrage. Dans la pratique, ce problème semble peu fréquent. La prudence s’impose cependant dans le cas de pièces humides (salle de bain, cuisine).

Simple vitrage peu émissif
Il s’agit d’un vitrage feuilleté pourvu d’une couche d’oxyde métallique qui le rend deux fois plus isolant qu’un simple vitrage classique (mais moins performant qu’un double vitrage). Il présente l’avantage de pouvoir être posé dans les châssis métalliques sans modifier leurs profilés.
La pose de vitrage feuilleté exige l’emploi d’un mastic adapté.

Techniques d’amélioration des performances des fenêtres existantes



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Pose du vitrage
Lors de la pose d’un vitrage, il est important de le caler correctement afin de maintenir la géométrie du châssis. Ce travail qui se fait à l’aide de petites cales de bois est à réserver à un professionnel.

Un bon diagnostic avant de décider
Les châssis de fenêtre en métal sont souvent associés à une architecture dans laquelle les surfaces vitrées sont importantes. Leur impact sur le confort et sur les consommations d’énergie n’est donc pas négligeable. L’isolation de la toiture, des sols sur espaces non chauffés, et celle des murs lorsqu’elle est envisageable, restent cependant les interventions les plus intéressantes financièrement vu le coût très élevé d’un remplacement de châssis comparé aux économies d’énergie attendues.
Le remplacement des châssis ou le renforcement de la performance des châssis existants doit s’accompagner d’une réflexion sur la ventilation et l’isolation du bâtiment, sous peine d’accroître le risque d’apparition de condensation sur les maçonneries et d’une mauvaise qualité de l’air. L’établissement d’un diagnostic de ce type nécessite des compétences techniques et une vision globale qui sont du ressort de l’architecte spécialisé en travaux de rénovation.