Avant d’entamer des travaux de rénovation, l’idéal est de procéder à un inventaire des matériaux présents afin d’évaluer leurs potentiels. Repérez les éléments de caractère, ceux qui ont une valeur patrimoniale, ceux qui sont tout simplement en bon état, ceux que vous aimeriez conserver, ainsi que ceux que vous pourriez revendre ou donner.
L’inventaire vous aidera à déterminer les éléments qui pourraient être :
- Réparés ou réutilisés sur place pour un même ou différent usage. Ne vous fiez pas à votre première impression, des éléments anciens peuvent souvent être réparés et briller d’un nouvel éclat !
- Démontés pour être réutilisés ailleurs. Vous ne voyez plus d’utilité pour un matériau, et pourtant il est encore en bon état ? Pensez à lui offrir une nouvelle vie dans un autre lieu en le donnant ou le revendant, des solutions existent !
- Recyclés. Lorsque le matériau est trop abîmé et que son réemploi n’est plus possible, le dernier recours consiste alors à le recycler via des filières de recyclage adaptées.
Carnet pratique
Homegrade a réalisé un carnet pratique « Inventaire pour le réemploi des matériaux ».
Professionnels expérimentés
Si vous entreprenez une rénovation lourde, le choix d’un architecte et d’une entreprise ayant une expérience dans le réemploi (ou motivés) favorisera le respect de la démarche et son aboutissement.
Depuis 2016, un appel à projets « BeCircular » a été lancé pour soutenir les entreprises du secteur de la construction qui veulent insérer des pratiques d’économie circulaire. Pour plus d’informations, consultez le site www.circulareconomy.brussels
L’inventaire : quelles questions se poser ?
- Le matériau ou l’élément est-il en bon état ?
- Est-il aisément démontable ?
- Possède-t-il une valeur patrimoniale ?
- Est-il présent en quantité suffisante ?
- Est-il sain ? Attention aux matériaux pouvant contenir des substances nocives, tels que l’amiante (cloisons, tablettes de fenêtres, dalles vinyle, colles, ardoises, etc.) et la peinture au plomb.

Matériaux ou éléments « phares » du réemploi pour les particuliers :
- briques et pierres ;
- portes, châssis et quincailleries ;
- panneaux et bois de construction ;
- carrelages ;
- planchers ;
- poutres et poutrelles ;
- cuisines ;
- appareils sanitaires ;
- radiateurs ;
- tuiles et couvre-murs.
Source : étude du CDR Construction, « Enquête sur les attentes en matière de matériaux de construction de seconde main en Région de Bruxelles-Capitale », Bruxelles, mai 2015.
Quelques exemples

Un plancher peut facilement être poncé et rénové.
S’il est cloué ou posé de façon flottante au moyen d’un assemblage sans colle, il sera alors démontable, disponible en vue d’une réutilisation ou d’une revente.

Des carreaux de ciment peuvent être démontés et réutilisés.
Le carrelage posé sur un lit de sable (pose traditionnelle) se démonte sans trop de casse.
Le carrelage posé au moyen de colle (mortier de colle, couche d’égalisation, etc.) est plus difficile à démonter, voire impossible sans casse.

Une porte en bois peut, sous réserve d’un démontage soigneux et d’éventuels travaux de réparation, être réutilisée sur place, dans une autre pièce du même logement ou encore trouver un nouvel usage (cloison de séparation, table, etc.).