Les vitraux sont peu étanches à l’air et possèdent un mauvais coefficient de transmission thermique. Des solutions techniques permettent de renforcer les performances thermiques et acoustiques des châssis sans altérer les vitraux.
Quelques interventions simples :
- le resserrage du joint extérieur (entre le châssis et la maçonnerie) à l’aide d’un mastic souple ;
- le réglage des crémones ;
- la pose de joints d’étanchéité (joints souples posés dans une rainure pratiquée dans les profilés du châssis ; joints en pâte de silicone moulés sur place ; joints collés).
Survitrage
Le survitrage consiste à appliquer une seconde vitre sur le châssis. L’utilisation d’un vitrage avec une couche à basse émissivité permet d’atteindre une meilleure performance thermique.
Pose du nouveau vitrage du côté intérieur
Il est vissé sur le châssis ou placé sur charnière afin de permettre le nettoyage. Cette technique, tout à fait réversible, permet un accès aisé au vitrail.
Pose du nouveau vitrage du côté extérieur
Le vitrail est déposé et mis à dimension. Un nouveau vitrage prend sa place d’origine dans la battée.
Le vitrail est ensuite reposé du côté intérieur à l’aide de parcloses et/ou d’un mastic de resserrage. Pratiquée dès l’origine dans certaines maisons 1900, cette technique permet de protéger les vitraux des risques de casse extérieurs et des effractions (vitrage anti effraction).


Double fenêtre
La pose d’une seconde fenêtre permet de conserver le châssis et les vitrages existants. Cette solution apporte des performances thermiques et acoustiques élevées.

Placer les vitraux dans un châssis équipé de double vitrage ?
Il est possible de maintenir le vitrail lors de la pose d’un double vitrage dans le châssis existant ou lors du placement de nouveaux châssis à double vitrage.
Deux techniques existent : le placement du vitrail contre un double vitrage, ou l’insertion du vitrail dans un double vitrage.
La première à l’avantage de conserver un maximum les matériaux d’origine du vitrail (plomb, mastic) et de maintenir son accessibilité.
Nous déconseillons la seconde technique qui consiste à insérer le vitrail dans un double vitrage. Elle nécessite le dessertissage complet du vitrail afin d’éliminer l’ancien mastic (sous les plombs d’origine) qui risque de se désagréger et de créer un dépôt de poussières dans le double vitrage. Les calibres de verre sont remis sous un nouveau réseau de plombs, sans mastic. Le vitrail est ensuite « encapsulé » dans le double vitrage, ce qui pose la question de la possibilité de récupérer le vitrail à l’occasion d’un futur remplacement des doubles vitrages.

© J.-M. Gdalewitch
Limites
Les techniques de pose d’un survitrage par l’extérieur, de placement du vitrail contre le double vitrage et d’insertion du vitrail dans le double vitrage ne doivent être envisagées que lorsque les solutions de survitrage par l’intérieur et de double fenêtre ne peuvent être appliquées.
Leurs désavantages :
- Elles nécessitent une modification physique du vitrail (réduction d’un bon centimètre sur tout son pourtour). L’adaptation est particulièrement conséquente dans le cas du remplacement du châssis existant par un modèle standardisé (profilés plus larges, « faux » petits bois collés) ;
- Elles requièrent des manipulations importantes du vitrail (dépose, adaptation, pose), favorisant le risque de casse et de déformation ;
- Elles altèrent la perception du vitrail depuis l’espace public. Placé derrière le(s) nouveau(x) vitrage(s), le vitrail est moins visible et peut ne plus apparaître du tout lorsque la lumière extérieure se reflète sur le vitrage. On perd également la perception des textures et des couleurs.