Urbanisme

Les questions les plus fréquentes

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Existe-t-il une prime pour aménager une terrasse sur une toiture plate ?

Une quarantaine de primes sont disponibles pour les travaux de rénovation et les travaux économiseurs d’énergie. Découvrez un résumé de toutes les primes, crédits et subventions disponibles dans notre Synthèse des Primes.

Primes RENOLUTION

Le 1er janvier 2022, les anciennes primes Énergie, à la Rénovation de l’habitat et à l’Embellissement des façades ont fusionné pour devenir le nouveau dispositif de Primes RENOLUTION.

Quelles sont les réglementations pour placer un garde-corps ?

La norme de sécurité des garde-corps

La NBN B 03–004 « Garde-corps de bâtiments » reprend les prescriptions de sécurité concernant la hauteur des garde-corps et les écarts entre barreaux.

Elle « s’applique » si la hauteur de chute est supérieure à 1 m et stipule que :

  • les garde-corps dont la lisse supérieure se trouve à plus de 12 m de la surface en contrebas aient une hauteur de minimum 1,20 m ;
  • les autres garde-corps aient une hauteur totale depuis le plancher (H) de minimum 1,10 m, et une hauteur depuis un éventuel appui (Hr) de minimum 90 cm. Ces prescriptions sont revues à la baisse pour les garde-corps dont l’épaisseur atteint 20 cm ;
  • l’écart entre barreaux soit limité à 11 cm pour les garde-corps constitués de barres verticales, et limité à 18 cm pour les garde-corps constitués de barres horizontales (sauf dans la zone comprise entre 11 et 45 cm qui doit être assez fermée pour ne pas permettre le passage d’un cube de 2 cm²).
Garde-corps à barres verticales
Garde-corps à barres verticales avec écart de 11 cm
Schéma sur la hauteur des garde-corps
  1. Hauteur sous appui à 90 cm
  2. Hauteur totale 110 cm
Schéma d'un garde-corps à barres horizontales
  1. Remplissage empêchant l’escalade
  2. ≤ 18 cm
  3. ≤ 18 cm
  4. ≤ 18 cm
  5. ≤ 11 cm
  6. Hauteur ≥ 45 cm
  7. Hauteur totale 110 cm
Quel revêtement choisir pour ma terrasse ?

Choisir le matériaux

Le revêtement de sol d’une terrasse a pour vocation de protéger la membrane d’étanchéité contre les chocs et perforations (pas, mobilier, bacs à plantes…). Plusieurs possibilités existent.

Lames ou dalles de bois

Photo d'un revêtement en bois d'une terrasse

On choisira un bois à la fois dur, dense, et suffisamment résistant aux champignons et aux insectes, c’est-à-dire un bois à durabilité élevée, car une terrasse est exposée aux intempéries et à l’usure (piétinement, mobilier).

La durabilité du bois est sa résistance naturelle contre l’attaque par des champignons et des insectes. Le bois est classé sous cinq « classes de durabilité » : classe 1 (très durable), classe 2 (durable), classe 3 (moyennement durable), classe 4 (peu durable) et enfin la classe 5 (pas durable).

Les bois disposant d’une durabilité naturellement élevée (bois de classe 1 et 2) peuvent être utilisés sans traitement complémentaire. Parmi ces bois figurent un grand nombre d’essences exotiques bien connues et quelques essences indigènes, comme le robinier en classe 1 et le châtaigner en classe 2.

Moins conseillé, le bois de classe 3 peut aussi être utilisé à condition qu’il ne soit pas en contact direct avec le sol. Parmi les essences indigènes, on retrouve en classe 3 le chêne et le mélèze.

Le bois de classe 4 ou 5 doit impérativement avoir subi un traitement de préservation professionnel, procédé qui vise à donner un complément de durabilité à un bois qui n’est pas suffisamment durable naturellement pour la situation où il est mis en œuvre. Pour le bois de terrasse, on utilise le procédé A4.1, ce procédé est réalisé après découpe dans une station industrielle.

Portez attention à l’éco-bilan de votre terrasse

  • Choisissez des bois d’essences indigènes dont la provenance est en général mieux contrôlée et dont l’impact du transport est plus faible ;
  • Privilégiez des bois dotés d’une durabilité naturelle élevée. Ils ne nécessitent pas de traitements de préservation qui pourraient altérer la faculté du bois à être recyclé ;
  • Évitez les vernis ou lasures qui ont un impact négatif sur l’environnement ; si une finition de surface est vraiment nécessaire, privilégiez des produits naturels disposant d’un écolabel ;
  • Renseignez-vous sur la provenance du bois, optez pour du bois labellisé FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes), ces organismes vérifient que le bois fourni est issu de forêts gérées durablement, aussi bien pour des bois indigènes que pour des bois exotiques.

Plusieurs marques proposent aujourd’hui du bois traité à haute température (bois rétifié), dont la composition chimique est modifiée afin d’augmenter sa stabilité dimensionnelle et sa durabilité.

Ce procédé a l’avantage de permettre l’usage en extérieur, sans traitement complémentaire, d’un plus grand nombre d’essences indigènes (hêtre, frêne, sapin européen). Par contre, il diminue la capacité portante du bois et entraîne un assombrissement de sa teinte.

Rangement de bois de terrasse traité

Le bois exposé au rayonnement solaire et aux intempéries grisaille naturellement, cela n’a pas d’impact sur sa durée de vie. Seule l’application répétée d’une finition de surface pigmentée anti-UV permet d’éviter cet inconvénient esthétique.

Lames ou dalles de bois composite

Revêtement d'une terrasse en bois composite

Le bois composite est un matériau constitué de fibres de bois et de résines plastiques teintées dans la masse, qui imite la teinte et la structure du bois. Si vous optez pour ce type de matériau, vérifiez qu’il est issu de bois et de résines recyclées et recyclables à 100 % et qu’il dispose d’un écolabel.

Dalles en béton, pierre naturelle, grès cérame

Il existe une large gamme de dalles. Leur épaisseur sera dictée par le type de matériau et le format, suivez les recommandations du fabricant. Assurez-vous que la structure de votre toiture pourra supporter la surcharge engendrée par ces matériaux lourds.

Comme pour le bois, les pierres de provenance locale ont un meilleur écobilan.

La rénovation de logements, même modestes, constitue souvent un gisement de matériaux de construction et de ressources : planchers, portes, radiateurs, carrelages, poutres, briques…

La valorisation, la réutilisation ou le recyclage permettent de donner une nouvelle vie aux matériaux et aux éléments, d’éviter le gaspillage et d’économiser la production de nouvelles matières premières. C’est le principe de l’économie circulaire !

Consultez notre brochure Rénover : réparer, réutiliser et recycler pour plus d’informations et/ou renseignez-vous auprès de nos conseillers !

La structure et les fixations

Le support du revêtement de terrasse est généralement réalisé au moyen de cales ou de plots en PVC, fixes ou réglables. Ces derniers ont l’avantage de faciliter la mise à niveau.

Les lames de bois sont fixées à l’aide de clips ou de vis sur des lambourdes, qui reposent elles-mêmes sur ces plots. Le rôle des plots peut aussi être assuré par des solives en bois, suivant la technique traditionnelle.

Les dalles sont habituellement posées directement sur ces plots sans autre fixation.

Photo de plots en PVC sous le revêtement d'une terrasse
Plots en PVC

Comme pour les lames, le bois utilisé pour cette structure doit être suffisamment résistant aux insectes et aux champignons. On utilisera donc un bois de la classe de durabilité 1 ou 2.

Schéma de fixations pour le revêtement d'une terrasse
Schéma de fixations pour le revêtement d’une terrasse

Assurez-vous que la visserie soit toujours en acier inoxydable !

L’entretien

Comme pour toute toiture plate, il est recommandé de nettoyer une toiture-terrasse deux fois par an : après l’automne, en procédant à l’élimination des feuilles mortes et au nettoyage des avaloirs, et après l’hiver en contrôlant les avaloirs, les tuyaux de descente d’eau…

Le revêtement de la terrasse demande quant à lui peu d’entretien, il suffit de le nettoyer au jet d’eau et à la brosse pour y déloger les impuretés qui le rendraient glissant. L’usage d’un nettoyeur à haute pression convient pour les revêtements en béton ou en pierre (sauf contre-indication du fabricant), mais il n’est pas conseillé pour le bois car un jet trop puissant peut en altérer les fibres et abîmer la matière. Il n’est pas nécessaire d’utiliser de détergents d’autant plus qu’ils sont souvent trop agressifs et nocifs pour l’environnement.

Que faut-il vérifier avant les travaux d’aménagement ?

Vérifier la stabilité

Photo des solives sous un toit plat.

Faites appel à un ingénieur en stabilité pour vérifier si la structure doit être renforcée.

Il prendra en compte le poids propre de la terrasse et les charges dues à la neige et à l’occupation. Il détaillera les renforts à prévoir : cela peut être, par exemple, un dédoublement de solives, l’ajout d’une poutre métallique…

Vérifier l’étanchéité et l’écoulement des eaux

L’aménagement d’une terrasse doit se faire sur une étanchéité en parfait état. Vérifiez donc au préalable que la membrane d’étanchéité existante ne présente pas de boursouflures, de craquelures, de déchirures ou d’autre signe de vieillissement. L’absence de traces d’humidité au plafond du niveau inférieur doit aussi être contrôlée.

De petites altérations de la membrane peuvent être réparées à moindre coût, mais si vous devez renouveler la totalité de l’étanchéité, faites appel à un spécialiste.

N’oubliez pas !

  • Pensez à isoler la toiture, c’est le moment !
  • Contrôlez le bon écoulement de l’eau. Une pente de 2 % est préconisée. Le dessous de la terrasse ne sera en effet plus accessible lorsque le revêtement sera mis en place.
  • N’oubliez pas de garder l’accès aux avaloirs pour pouvoir nettoyer les . Prévoyez des planches dévissables ou des dalles démontables.

Vérifier l’accès

Pour accéder à la terrasse, il vous faudra peut-être adapter un seuil ou transformer une fenêtre en porte-fenêtre.

Le détail du seuil doit être bien étudié. Il est recommandé de prévoir un relevé d’étanchéité de minimum 15 cm de hauteur entre le dessous du seuil et l’étanchéité de la toiture plate, afin de prévenir d’éventuelles infiltrations d’eau.

Démolir une ne nécessite pas de permis d’urbanisme quand les travaux ne sont pas visibles depuis l’espace public. Par contre, si la fenêtre est élargie, on porte atteinte à la structure du bâtiment : il faut alors introduire une demande de permis avec architecte.

Recommandé : relevé d’étanchéité de 15 cm

Schéma de la situation recommandée pour le relevé d'étanchéité de 15 cm
  1. Intérieur
  2. Extérieur
  3. Châssis
  4. Étanchéité à l’air
  5. Seuil
  6. Mur
  7. Membrane d’étanchéité
  8. Hauteur minimum 15 cm
  9. Isolant
  10. Pare-vapeur
  11. Structure toiture

À proscrire : pas de relevé d’étanchéité

Schéma de la situation à proscire sans relevé d'étanchéité
  1. Intérieur
  2. Extérieur
  3. Fenêtre
  4. Seuil
  5. Revêtement
  6. Étanchéité
  7. Isolant

Copropriété

Dans un immeuble en copropriété, les toitures (que ce soit la toiture principale ou celles de volumes annexes) sont considérées comme « parties communes »,sauf mention contraire dans l’acte de base. L’usage d’une toiture comme terrasse implique donc l’accord de la copropriété qui doit octroyer une « servitude d’usage » et l’enregistrer dans l’acte de base.

Photo d'une terrasse sur une toiture plate en copropriété

Les travaux liés à l’étanchéité de la toiture plate restent à la charge de l’ensemble des copropriétaires, mais les frais d’aménagement en terrasse et les modalités éventuelles (le permis d’urbanisme par exemple) sont à la charge du propriétaire qui en fera usage.

Dans certains cas la toiture peut être rachetée à la copropriété : situation plus complexe qui nécessite des accords clairs afin de définir les responsabilités et de garantir que l’entretien et les réparations soient bien effectués.

Petites copropriétés
Conseils

Copropriété à Bruxelles : gestion et organisation

Que faut-il vérifier avant les travaux ?

Vérifier la stabilité

Phot des solives sous un toit plat.

Faites appel à un ingénieur en stabilité pour vérifier si la structure doit être renforcée.

Il prendra en compte le poids propre de la terrasse et les charges dues à la neige et à l’occupation. Il détaillera les renforts à prévoir : cela peut être, par exemple, un dédoublement de solives, l’ajout d’une poutre métallique…

Vérifier l’étanchéité et l’écoulement des eaux

L’aménagement d’une terrasse doit se faire sur une étanchéité en parfait état. Vérifiez donc au préalable que la membrane d’étanchéité existante ne présente pas de boursouflures, de craquelures, de déchirures ou d’autre signe de vieillissement. L’absence de traces d’humidité au plafond du niveau inférieur doit aussi être contrôlée.

De petites altérations de la membrane peuvent être réparées à moindre coût, mais si vous devez renouveler la totalité de l’étanchéité, faites appel à un spécialiste.

N’oubliez pas !

  • Pensez à isoler la toiture, c’est le moment !
  • Contrôlez le bon écoulement de l’eau. Une pente de 2 % est préconisée. Le dessous de la terrasse ne sera en effet plus accessible lorsque le revêtement sera mis en place.
  • N’oubliez pas de garder l’accès aux avaloirs pour pouvoir nettoyer les . Prévoyez des planches dévissables ou des dalles démontables.
Quelles obligations pour aménager une terrasse sur un toit plat ?

Le permis d’urbanisme

La réalisation d’une terrasse sur une toiture plate est soumise à permis d’urbanisme. Ce permis permet notamment de vérifier l’intégration du projet dans son environnement, son impact sur le voisinage et sa conformité aux réglementations en vigueur.

Informez-vous auprès du service d’urbanisme de votre commune pour savoir si votre projet implique un permis avec ou sans architecte.

Pour introduire votre demande de permis d’urbanisme, vous aurez besoin des plans de la situation existante que vous pourrez vous procurer au service des archives de l’urbanisme de votre commune.

Le Code civil

Les articles 675 à 680bis du Code civil réglementent la réalisation des vues donnant sur les propriétés voisines.

Une vue droite ou une terrasse ne peut être réalisée que si une distance de 1,90 m minimum la sépare de la propriété voisine. Une vue oblique ne peut être réalisée qu’à une distance de 60 cm de la propriété voisine.

Afin de respecter ces obligations, différents aménagements sont possibles, sous réserve d’accord du service d’urbanisme.

Par exemple :

  • réhausser le mur séparatif jusqu’à une hauteur de 1,90 m et empêcher la possibilité de vues obliques sur 60 cm (possibilité 1) ;
  • placer le garde-corps en recul de
    1,90 m par rapport au bord de la toiture (limite mitoyenne).

Schéma de la situation existante

Schéma de la situation existante d'une toiture plate sans terrasse.
Schéma de la possibilité 2 d'aménagement d'une terrasse sur un toit plat
  1. Possibilité 1mur de 1,90m de haut et bac à fleur de 60 cm de large
  2. Possibilité 2garde corps placé à 1,90 de la limite mitoyenne

Les règlements urbanistiques

N’oubliez pas de vérifier si d’autres exigences ne sont pas imposées par un Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS), un règlement de zone ou un règlement communal par exemple.

Le RRU (Règlement Régional d’Urbanisme) ne traite pas directement des terrasses mais réglemente les toitures plates.
Il impose que les nouvelles toitures plates de plus de 100 m² soient aménagées soit en terrasses soit en toitures vertes.

Mitoyenneté

La réalisation d’une terrasse peut impliquer le rehaussement du mur séparatif (comme dans la possibilité 1).

Si le mur est mitoyen, vous êtes (en tant que propriétaire) en droit de le rehausser si vous en payez les frais et après en avoir averti votre voisin. Vous devenez alors propriétaire privatif de la partie rehaussée, la partie basse reste mitoyenne.

Le propriétaire voisin peut (et c’est son droit, conformément à l’article 661 du Code civil) acquérir lui aussi la propriété de ce rehaussement après vous avoir payé la moitié des dépenses.

Photo d'un ouvrier qui rehausse un mur le long d'une terrasse.

La partie rehaussée devient alors mitoyenne. Ce rachat n’est pas soumis à un acte notarié mais il est souhaitable de faire enregistrer l’accord entre les parties.

Si le mur n’est pas mitoyen mais qu’il appartient à votre voisin, il vous faudra racheter la mitoyenneté (donc la moitié de la valeur du mur existant) avant de pouvoir le rehausser à vos frais.

Urbanisme
Conseils

Mitoyenneté, une limite pas toujours claire

Quels sont les droits et obligations pour les murs, clôtures et plantations privatives ?

Chacun est en droit de réaliser des travaux sur ses murs et clôtures privatifs, dans le respect des réglementations urbanistiques en vigueur. Ces travaux ne peuvent néanmoins nuire aux voisins et il faudra dans certains cas les avertir.

Entretien et remise en peinture d’un mur privatif, la tolérance de tour d’échelle

Le propriétaire d’un mur ou d’une clôture privatifs peut, après notification préalable, avoir accès au voisin afin d’entretenir et de réparer sa propre clôture (au sens large : mur, haie, etc.).

Le voisin doit tolérer cet accès à sa propriété, sauf s‘il fait valoir des motifs légitimes pour refuser cet accès. L’accès doit être exercé de la manière la moins dommageable possible et le voisin a droit à une compensation s’il a subi un dommage.

Ces termes sont repris à l’article 3.67 §2 du nouveau Code civil.

Photo de plusieurs murs privatifs difficilement accessibles.
Photo d'un mur pignon isolé.

Isolation d’un mur pignon

Un propriétaire ne peut pas isoler par l’extérieur son mur séparatif sans accord du voisin puisque l’isolant sera placé du côté du voisin et empiètera sur sa propriété. Cela vaut que le mur soit privatif ou mitoyen (art. 3.62 du nouveau Code civil).

Il est fortement recommandé d’établir une convention de servitude d’empiètement avec le voisin. Pour être opposable aux tiers*, l’accord doit être ratifié devant notaire.

Dans le cas où l’isolation a été placée sans l’accord du voisin, le nouveau Code civil prévoit que l’auteur de l’empiètement puisse malgré tout dans certains cas conserver l’isolation moyennant dédommagement ou (art. 3.62 §2 du nouveau Code civil).

Arbres et plantations privatives

Distances minimales des plantations

Le nouveau Code civil (art. 3.133) fixe les distances minimales des plantations privatives à partir de la limite d’une propriété, ainsi que les modalités d’entretien et d’élagage. Ces distances sont les mêmes que celles du Code rural (art. 30 et 35). Il s’agit de :

  • 2 m pour les arbres ayant une hauteur de 2 m ou plus, à calculer à partir du milieu du tronc ;
  • 50 cm pour les arbres de moins de 2 m de haut et les autres plantations (arbustes, haies, etc.).

Si ces distances ne sont pas respectées et si les arbres ont moins de 30 ans, le voisin peut solliciter en justice l’élagage ou l’arrachage des plantations, sauf si le juge estime qu’il y a un abus de droit.

Photo de plantations et d'un arbre devant un mur mitoyen.

Toutefois, le voisin ne peut pas s’opposer à la présence de plantations qui ne sont pas plus hautes que la clôture présente entre les parcelles.

Il est toujours possible de déroger à la règle générale par accord écrit entre voisins.

Photo de branches envahissantes le long d'un mur mitoyen.

Branches ou racines envahissantes

Les branches et racines ne doivent pas dépasser la limite séparative des propriétés (art. 3.134).

Le voisin est en droit d’exiger que leur propriétaire procède à leur coupe (sauf si le juge estime que cette demande constitue un abus de droit).

Le voisin peut aussi, après mise en demeure par courrier recommandé non suivie d’effet dans les 60 jours, couper lui-même ces branches ou racines aux frais de leur propriétaire. Il assume alors le risque des dommages éventuels causés aux plantations.

Les fruits qui tombent naturellement des arbres sur une propriété contiguë appartiennent à celui qui a la jouissance de cette propriété.

Que prendre en compte lors de la construction d’une clôture ou d’un mur mitoyen ?

Plusieurs situations peuvent se présenter :

  • Deux voisins peuvent se mettre d’accord pour élever une clôture mitoyenne (éventuellement sous la forme d’un mur) à frais communs. On parle alors de construction volontaire.
  • En l’absence de clôture préexistante entre deux parcelles dont au moins une est bâtie, chacun peut imposer à son voisin la construction d’une clôture mitoyenne pour séparer les fonds, à frais partagés. On parle alors de construction contrainte (art. 3.106 du nouveau Code civil et 663 de l’ancien Code civil).

Hauteur et matériaux d’une clôture mitoyenne

  • Nouveau Code civil : ni la hauteur ni les matériaux de la clôture ne sont définis mais ils peuvent l’être dans un règlement d’urbanisme communal ou régional.
  • L’ancien Code civil prescrivait un mur d’au moins 2,6 m de hauteur dans les villes de moins de 50.000 habitants et d’au moins 3,2 m dans les autres villes.
  • Si l’un des deux voisins souhaite que la clôture séparative puisse servir d’appui à un ouvrage (extension, véranda, auvent, par exemple), il peut imposer à son voisin que soit érigé un mur mitoyen présentant « une solidité, une largeur et une hauteur normales selon la destination des biens ».

    Si le voisin sollicité démontre qu’il n’a aucun besoin actuel de pareil mur et qu’il n’en fera aucun usage, le mur est érigé aux frais exclusifs du demandeur et il est alors privatif à ce dernier. Le mur peut néanmoins être construit à cheval sur la limite séparative des fonds et empiéter sur le terrain voisin sans aucune indemnisation pour la partie du sol correspondant à l’empiètement.

    C’est une exception au droit de propriété (art. 3.50), puisque de manière générale il n’est pas possible d’ériger de construction sur la propriété de son voisin sans son consentement.

Transmission du bruit à travers le mur mitoyen

La norme acoustique NBN S01-400-1 définit des performances d’isolation acoustique minimum entre deux logements. Un mur mitoyen n’est généralement pas assez épais pour éviter la transmission des bruits aériens d’un côté à l’autre.

Par ailleurs, si l’escalier du voisin est ancré dans le mur mitoyen, celui-ci rayonnera les bruits de pas.

Dans les typologies bruxelloises habituelles, il est impossible de respecter la norme si la nouvelle construction est ancrée dans le mur mitoyen. Pour pouvoir répondre à la norme, un nouveau mur doit être érigé sans aucun ancrage dans le mur existant. Un matériau d’isolation souple est intercalé entre les deux murs.

Photo de la construction d'un mur le long d'un mur mitoyen. Un couche d'isolant acoustique est placée entre les deux murs.

Que faire en cas de désaccord ou de conflit avec le voisin ?

La première étape peut consister en une médiation avec un médiateur ou une tentative de conciliation chez le juge de paix. À cette occasion, les parties exposent leurs points de vue respectifs devant le juge, qui tente de les concilier. En cas d’accord, celui-ci est acté dans un « procès- verbal de conciliation » qui vaut jugement et qui peut être exécuté par huissier.

À défaut, il faudra envisager d’entamer une réelle procédure judiciaire à l’issue de laquelle le juge tranchera le différend entre parties. Souvent, le juge estime alors nécessaire de descendre sur les lieux pour examiner concrètement le nœud du problème.

Quelles sont les obligations liées au mur mitoyen ?

À côté des droits découlant de la mitoyenneté existent aussi des devoirs.

Charges de mitoyenneté

Chaque voisin copropriétaire est tenu de respecter des obligations tant financières que matérielles relatives au mur mitoyen. C’est ce que l’on appelle les « charges de la mitoyenneté ».

Les deux propriétaires se partagent les charges ordinaires et les dépenses de réparation et de reconstruction, qu’elles soient dues à la vétusté du mur ou à un cas fortuit. Néanmoins, si les réparations sont rendues nécessaires par le fait d’un des voisins, elles sont à sa charge exclusive (art. 3.112 du nouveau Code civil, précédemment à l’art. 655 de l’ancien Code civil).

Celui qui ne veut plus participer aux frais relatifs au mur mitoyen peut en abandonner la propriété sauf s’il continue à utiliser effectivement ce mur ou si des réparations du mur sont rendues nécessaires par son fait. Cela le dispense des frais des grosses réparations et reconstructions (passées ou futures) ainsi que des charges futures, mais pas des charges passées encore impayées (entretien, conservation). Il s’agit du « déguerpissement » prévu à l’art. 3.112, alinéa 2 du nouveau Code civil (anciennement art. 656 de l’ancien Code civil).

L’acte d’abandon de mitoyenneté se fait devant notaire afin d’être . Le voisin peut, s’il préfère, lui refuser l’abandon et exiger à la place la destruction du mur à frais communs.

En cas de dégradation

Toute intervention dégradant le mur mitoyen entraînera la responsabilité de l’auteur, qui devra répondre des conséquences de son acte et réparer le mur mitoyen à ses frais.

En cas de faute, la partie ayant subi le dommage aura droit à une réparation intégrale de son dommage pour autant que le lien entre la faute et le dommage soit établi.

En exécutant des travaux, le copropriétaire peut avoir causé à son voisin un trouble qui rompt l’équilibre existant entre les deux propriétés voisines, sans pour autant avoir commis de faute. Par exemple, le placement d’installations techniques sur le mur mitoyen sans précautions contre les vibrations peut engendrer un problème de bruits de voisinage, ou l’évacuation de fumées de combustion peut créer des odeurs. Dans ce cas, un juge saisi pourra condamner l’auteur du trouble au paiement d’une compensation, voire interdire ce trouble ou ordonner des mesures pour ramener le trouble à un niveau normal (art. 3.101 du nouveau Code civil).

Quels sont les droits liés au mur mitoyen ?

La règle veut que les droits soient les mêmes pour les deux copropriétaires du mur mitoyen, à cela près que chacun a l’usage du mur du côté de sa propriété.

Le mur mitoyen (ou clôture) est présumé appartenir pour moitié en copropriété à chacun des deux propriétaires (art. 3.104 du nouveau Code civil et 577-2 de l’ancien Code civil). Les voisins peuvent jouir du mur, prendre appui sur le mur, le percer et même , mais avec des limites bien définies.

Droit de jouissance

Les « prérogatives ordinaires » sur le mur mitoyen (art. 3.110 du nouveau Code civil) stipulent que chaque copropriétaire peut utiliser de son côté le mur conformément à sa destination, de manière raisonnable et non abusive, et dans le respect des droits du voisin.

Chaque copropriétaire peut donc de son côté du mur, sans demander l’accord du voisin, peindre le mur, y faire pousser des plantes grimpantes, fixer un élément léger comme une cible de fléchettes, etc.

Anciennement il s’agissait des règles du droit commun de la (art. 577-2 de l’ancien Code civil).

Photo d'un mur sur lequel monte une glycine.

Photo d'un mur privatif.

Mur privatif

Dans le cas où le mur est privatif, celui qui n’en est pas propriétaire devra demander l’autorisation de son voisin pour intervenir sur ce mur, même s’il n’intervient que de son coté.

Que le mur soit mitoyen ou privatif, il faut s’assurer que les travaux ne nuisent pas à la propriété voisine. Par exemple la mise en peinture d’un mur séparatif peut provoquer des dégâts à un bâtiment si cette peinture n’est pas perméable à la vapeur d’eau.

Droit d’appui et d’enfoncement

Le copropriétaire d’un mur mitoyen peut faire bâtir contre ce mur et y fixer tout ouvrage ou plantation jusqu’à la moitié de son épaisseur, à condition d’avoir obtenu l’accord de son voisin quant aux modalités d’exécution (art. 3.111 du nouveau Code civil).

Il n’est pas rare de rencontrer des cas où des poutres s’enfoncent sur presque toute l’épaisseur du mur puisque cela était permis par l’ancien Code civil, qui autorisait un appui dans le mur mitoyen sur presque toute son épaisseur, à 5,4cm près, pour y placer des poutres ou (art. 657 de l’ancien Code civil).

Attention : Les aménagements ne peuvent pas compromettre la stabilité du mur. Cela pourrait être le cas si les deux voisins font usage de leur droit de la même façon.

Appui autorisé par le nouveau Code civil, jusqu’à la moitié de l’épaisseur du mur
Appui anciennement autorisé sur presque toute l’épaisseur du mur
Exemple de mur affaibli par l’usage du droit d’enfoncement.

Acoustique

Si les encastrements et enfoncements sont superficiels (comme par exemple le placement d’un évier), l’accord du voisin n’est théoriquement pas nécessaire. Il est néanmoins important de garder à l’esprit que toute saignée dans un mur mitoyen affaiblit l’isolation acoustique entre les deux propriétés et peut dès lors être source de conflit.

Pour éviter la transmission des bruits des installations techniques d’une habitation vers l’autre, l’encastrement de canalisations, tuyauteries et autres conduits dans un mur mitoyen est fortement déconseillé. Les installations techniques et les canalisations ne devraient être fixées au mur mitoyen qu’au moyen de fixations antivibratiles.

Manchons antivibratiles pour la fixation des canalisations

Droit d’exhaussement

Chaque copropriétaire peut le mur mitoyen en vertu de l’article 3.111 du nouveau Code civil.

Il peut s’agir d’une simple élévation du mur ou d’un exhaussement permettant l’ajout d’un étage, d’une annexe ou d’une terrasse (auparavant, article 658 et suivants de l’ancien Code civil). L’exhaussement du mur devra pouvoir supporter la charge d’une construction semblable sur la parcelle avoisinante.

Le copropriétaire qui exhausse le mur le fait à ses frais et devient propriétaire privatif de la partie exhaussée. Le propriétaire voisin peut cependant ensuite acquérir la propriété de l’exhaussement en payant la moitié de la valeur de l’exhaussement, sans que ce montant puisse être inférieur à la moitié des dépenses du voisin (art. 3.111, alinéa 4 du nouveau Code civil).

Photo d'un mur qui a été exhaussé pour contruire une annexe.

Après l’exhaussement, le mur sera en partie mitoyen et en partie privatif, ce qui implique que :

  • l’entretien de la partie mitoyenne se fera aux frais des deux voisins ;
  • l’entretien de la partie exhaussée (privative) se fera aux frais de celui qui a exhaussé ;
  • une cheminée sur ou à proximité du mur mitoyen sera exhaussée aux frais de celui qui exhausse le mur. Il est conseillé d’établir préalablement un accord précisant à qui incombent les charges d’entretien de la réhausse de la cheminée.

Dans le cas où le mur préexistant est de solidité normale mais n’est pas en état de supporter l’exhaussement, celui qui veut l’exhausser doit le faire reconstruire en entier, à ses frais, et l’excédent d’épaisseur éventuel à apporter au mur mitoyen pour le renforcer doit se prendre de son côté.

Création de fenêtres et d’ouvertures de murs

Ouvertures dans un mur mitoyen

Dans l’ancien Code civil (art. 675), la création d’ouvertures n’était pas autorisée dans un mur mitoyen sans consentement du voisin. Cette notion de consentement disparait du nouveau Code civil livre 3, qui interdit tout bonnement ces ouvertures (fenêtres, portes, balcons) à l’article 3.132. Toutefois, en vertu de l’article 3.1, les parties peuvent toujours décider d’un commun accord de déroger à ces dispositions.

Position des ouvertures par rapport à la limite mitoyenne

Le nouveau Code civil (art. 3.132) impose que ces ouvrages soient placés à une distance d’au moins 1,90 m de la propriété voisine. La distance est mesurée « par une ligne tracée perpendiculairement à l’endroit le plus proche de l’extérieur de la fenêtre, de l’ouverture de mur, du balcon, de la terrasse ou des ouvrages semblables jusqu’à la limite des parcelles ».

L’ancien Code civil (art. 678 et 679) distinguait les vues droites des vues obliques et prescrivait le respect d’une distance minimale de 1,90 m pour les vues droites et de 0,60 m pour les vues obliques.

La distance se comptait depuis le parement extérieur du mur où l’ouverture se fait, et, s’il y a balcons ou autres semblables saillies, depuis leur ligne extérieure jusqu’à la ligne de séparation des deux propriétés (art. 680).

Terrasse ne répondant pas aux impositions du nouveau Code civil.
En effet, du côté gauche, la distance de 1,90m par rapport à la limite de la parcelle n’est pas respectée.
Comment rendre mitoyen un mur séparatif privatif ?

Il existe trois façons de rendre mitoyen un mur séparatif privatif existant.

La cession forcée de mitoyenneté

(art. 3.107 du nouveau Code civil et art. 661 de l’ancien Code civil)

Si un voisin veut s’appuyer sur un mur séparatif privatif, il peut forcer à la vente son voisin propriétaire du mur en lui payant la moitié de la valeur du mur et du sol qu’il souhaite occuper (art. 3.109). Le prix du rachat est fixé de commun accord entre les voisins ou, à défaut d’accord, par le juge de paix.

Le Bordereau de reprise de Mitoyenneté publié par la Société Royale de Géomètres-Experts Immobiliers peut servir de référence pour fixer le prix de rachat, mais généralement on fera appel à un géomètre.

Dans le cas d’une nouvelle construction ou d’une extension, il est déconseillé pour des raisons acoustiques de faire usage de cette possibilité de rachat de mitoyenneté et de s’appuyer sur le mur existant. Il est recommandé de réaliser un second mur à distance.

En construisant sur son propre terrain, le bâtisseur réalisera un mur qui lui sera privatif et ne devra pas demander d’accord au voisin.

L’acquisition forcée de mitoyenneté

(art. 3.108 du nouveau Code civil)

Si un voisin usurpe un mur privatif (en y appuyant une construction par exemple), le nouveau Code civil prévoit dorénavant que le propriétaire originaire du mur puisse le forcer à en acquérir la mitoyenneté en payant la moitié de la valeur du sol et du mur.

Par jurisprudence cette situation existait déjà avant l’entrée en vigueur du nouveau Code civil par application de l’article 611 « inversé » de l’ancien Code civil.

NB : si le voisin construit contre un mur privatif, la simple pose d’une isolation entre l’ancien et le nouveau mur, ou la pose d’un au sommet de ces deux murs pour éviter le ruissellement d’eau de pluie ne suffisent pas à estimer que le bâtisseur a usurpé le mur privatif et à lui imposer le rachat de la mitoyenneté.

L’acquisition par

(art. 3.26 et 3.27 du nouveau Code civil)

Le voisin peut acquérir la mitoyenneté d’un mur privatif par prescription, sans paiement d’indemnité, lorsqu’il utilise le mur comme s’il était mitoyen depuis une période de 10 ans s’il est de bonne foi, et de 30 ans s’il est de mauvaise foi. Dans l’ancien Code civil (art. 2262 et suivants), il s’agissait d’une période de plus de 30 ans.

Pour un mur dont l’utilisation a débutée avant le 1er septembre 2021, ce sont tout de même les délais du nouveau Code civil qui s’appliquent, et qui démarrent à compter de l’entrée en vigueur du nouveau Code civil (selon l’art. 37 §2 le délai total ne peut cependant pas dépasser la durée qui aurait été applicable sous l’ancien Code civil).

Comment savoir si un mur séparatif existant est mitoyen ou privatif ?

Déterminer le statut d’un mur séparatif, c’est-à-dire déterminer s’il est mitoyen ou privatif, est important puisque des droits et des obligations différents en découlent.

Murs soumis à l’ancien Code civil (sauf exception, les murs d’avant le 1er septembre 2021)

En principe, le statut d’un mur est déterminé par les titres (jugement, titre de propriété, acte authentique, etc.). Dans les faits ces titres sont souvent absents ou peuvent se contredire.

Pour y pallier l’ancien Code civil prévoyait deux (et deux seules) légales de mitoyenneté et des marques de non-mitoyenneté inscrites à l’article 653.

Deux présomptions de mitoyenneté

Selon l’ancien Code civil (art. 653) :

  • Tout mur de séparation existant entre deux bâtiments est présumé mitoyen jusqu’à l’;
  • Tout mur de séparation existant entre des cours et jardins est présumé mitoyen.
Deux schémas de présomptions de mitoyenneté.
  1. Partie présumée privativezone couleur rouge
  2. Partie présumée mitoyennezone couleur orange
  3. Partie présumée mitoyennezone couleur orange
  4. Hébergepoint­illé couleur vert
  5. Propriété Aà gauche des deux schémas
  6. Propriété Bà droite des deux schémas

Il n’y a donc pas de de mitoyenneté d’un mur séparant un bâtiment et un jardin (ou une cour). Dans ce cas, le mur est privatif du bâtiment qu’il soutient. Les titres (écrits authentiques ou privés) peuvent toutefois déroger à cette règle en établissant la propriété exclusive de l’un des voisins.

Marques de non-mitoyenneté

Selon l’ancien Code civil (art. 654) :

Si la partie supérieure du mur est droite d’un côté et inclinée de l’autre et/ou s’il n’y a de , de ou de que d’un côté, le mur est alors privatif.

Sommet du mur à versant unique, marque de non-mitoyenneté, le mur est privatif au propriétaire B sauf acte contraire.
Schéma d'un mur non-mitoyen
  1. Propriété A
  2. Propriété B
Les murs de séparation entre cours et jardins sont présumés mitoyens

Murs soumis au nouveau Code civil (sauf exception, les murs d’après le 1er septembre 2021)

Le nouveau Code civil ne prévoit plus qu’une de mitoyenneté, mais étend les marques de non-mitoyenneté. Elles sont décrites à l’art. 3.105.

Une présomption de mitoyenneté

Selon le nouveau Code civil (art. 3.105) :

Tout mur (et plus généralement toute clôture) réalisé en limite séparative ou à cheval
sur la ligne séparative est présumé mitoyen.

Cette présomption peut être renversée par un titre (jugement, titre de propriété, acte authentique).

Elle peut aussi être renversée s’il y a prescription , c’est-à-dire si le mur (ou la clôture) a été utilisé comme s’il était privatif de façon continue et non équivoque.

S’il n’est pas établi que le mur (ou la clôture) se trouve à cheval sur la ligne séparative, la présomption de mitoyenneté peut aussi être contredite par une marque de non-mitoyenneté.

Schéma d'un partie présumée mitoyenne selon le nouveau code civil (après 1 septmere 2021).
  1. Propriété A
  2. Propriété B
  3. Partie présumée mitoyennezone couleur jaune

Marques de non-mitoyenneté

Selon le nouveau Code civil :

  • Un mur est présumé appartenir au propriétaire du fonds vers lequel son sommet est incliné ou du côté duquel il existe des éléments architecturaux attestant de son caractère privatif ;
  • Un fossé est présumé appartenir au propriétaire du fonds du côté duquel se trouve le rejet de terre ;
  • Une clôture est présumée appartenir au propriétaire du lorsqu’un seul des fonds est entièrement clôturé.
Schéma d'un mur non-mitoyen
  1. Propriété A
  2. Propriété B

Sommet du mur incliné : le mur est présumé privatif du propriétaire B

Remarques d’application pour l’ancien et le nouveau Code civil :

  • Un mur édifié en retrait de la limite séparative est privatif.
  • Sauf prescription ou titre contraire, un mur de soutènement sur lequel le voisin n’a aucune emprise et dont il ne fait aucune utilisation est présumé privatif au propriétaire du fonds dont il soutient les terres.
Existe-t-il une prime pour les travaux sur un mur mitoyen ?

Une quarantaine de primes sont disponibles pour les travaux de rénovation et les travaux économiseurs d’énergie. Découvrez un résumé de toutes les primes, crédits et subventions disponibles dans notre Synthèse des Primes.

Primes RENOLUTION

Le 1er janvier 2022, les anciennes primes Énergie, à la Rénovation de l’habitat et à l’Embellissement des façades ont fusionné pour devenir le nouveau dispositif de Primes RENOLUTION.

Comment compléter ma demande permis d’urbanisme sans architecte ?

Vérifications préalables

Avant d’envisager un permis d’urbanisme, vérifiez que le projet respecte la règlementation en vigueur. La principale règlementation pour les logements en Région de Bruxelles-Capitale est le Règlement Régional d’Urbanisme (RRU).
Consulter le RRU sur le site urbanisme.irisnet.be

Vérifiez également les autres règlements éventuellement applicables à l’adresse du projet sur le site de Brugis.
Consulter le site gis.urban.brussels

Notez qu’il est toujours possible de demander une dérogation aux règlements.

Documents à fournir

La liste officielle des documents à fournir (varie selon le type de travaux) est disponible sur le site urbanisme.irisnet.be

En savoir plus

Consulter notre fiche info Le permis d’urbanisme sans architecte : informations générales et liens utiles pour préparer son dossier (biens non protégés).

Cette fiche info reprend ce qu’il faut savoir pour préparer votre dossier ainsi que la liste des documents nécessaires à l’introduction d’une demande de permis d’urbanisme sans architecte.
La liste officielle des documents se trouve sur : urbanisme.irisnet.be.

Quelles sont les exigences ?

L’arrêté royal du 7 juillet 1994, modifié et complété par différents arrêtés ultérieurs, fixe les « Normes de base » en prévention incendie. Le s’y réfère pour donner son avis préalable sur les plans.

Les exigences portent essentiellement sur :

  • les accès et les possibilités d’évacuation ;
  • le compartimentage (nature de la séparation des différents appartements entre eux et avec les communs) ;
  • le désenfumage du chemin d’évacuation et les moyens d’extinction ;
  • l’éclairage de sécurité et les moyens d’alerte.

Les exigences varient suivant la hauteur des bâtiments (hauteur comprise entre le plancher du dernier niveau occupé et la rue).

On distingue :

  • les bâtiments élevés : hauteur supérieure à 25 m ;
  • les bâtiments moyens : hauteur comprise entre 10 m et 25 m ;
  • les bâtiments bas de hauteur inférieure à 10 m.

Les maisons bruxelloises entrent généralement dans la catégorie des bâtiments bas et plus rarement dans la catégorie des bâtiments moyens. Toutefois, l’aménagement des combles les fait souvent passer dans la catégorie des bâtiments moyens.

Les accès et les possibilités d’évacuation

Deux possibilités d’accès (ou d’évacuation) distinctes sont demandées par appartement :

  • un accès par la circulation commune de l’immeuble (l’escalier principal) ;
  • un deuxième accès via une fenêtre droite en façade à rue, accessible au service incendie.

En cas d’impossibilité, d’autres dispositifs peuvent parfois être envisagés en concertation avec le service de prévention.

Schéma : accès et possibilités d’évacuation dans une maison divisée en appartements
  1. Chemin d’évacuation
  2. Appartement
  3. Appartement
  4. Accès pompiers via une fenêtre droite


Le compartimentage

Le compartimentage délimite certaines parties du bâtiment afin d’éviter l’expansion d’un incendie.

Les principaux compartiments d’un immeuble de logements sont :

  • les appartements individuellement ;
  • la cage d’escalier commune ;
  • le sous-sol ;
  • certains locaux à risques (chaufferie, les locaux poubelles, les locaux compteurs…).

L’appellation , (anciennement ), définie dans les Normes de base, indique la durée pendant laquelle les éléments formant les compartiments doivent résister au feu (en minutes).

Sont pris en compte : la résistance ou stabilité de l’élément (R), son étanchéité aux flammes (E) et ses capacités d’isolation thermique (I).

Parois verticales des compartiments

Les murs mitoyens et les parois de la cage d’escalier doivent avoir une valeur REI 60 (résistance au feu 60 minutes). En général, les murs existants maçonnés en brique répondent à cette exigence à condition qu’ils ne soient pas percés par des baies.

Schéma : compartimentage d'une maison divisée en appartements
  1. Compartiment sous-sol
  2. Compartiment circulations communes
  3. Compartiment appartement
  4. Compartiment appartement

Portes des compartiments

Tout accès à un compartiment doit être équipé d’une porte coupe-feu avec une valeur EI1 30 pour les portes d’entrée des appartements et parfois EI1 60 pour les portes des locaux à risques.

Une porte coupe-feu doit être placée correctement :

  • il ne doit pas y avoir d’espace entre le battant et le dormant, ni sous la porte ;
  • il faut prévoir un resserrage coupe-feu entre le chambranle de la porte et le mur.

Comment vérifier que votre porte est bien coupe-feu ?

  • Les portes coupe-feu doivent être accompagnées d’un certificat d’un laboratoire agréé reprenant leur valeur EI1 et leur marquage CE (la valeur EI2 acceptée dans d’autres pays ne répond pas aux exigences en Belgique) ;
  • La présence d’une étiquette BENOR sur la tranche de la porte permet d’en vérifier visuellement la labellisation et la résistance au feu.
Tranche de porte coupe-feu qui affiche un marquage CE et une étiquette BENOR

Plafonds / planchers des compartiments

Pour les bâtiments moyens, les séparations horizontales entre appartements ou avec les communs doivent avoir un REI 60 (résistance au feu de 60 minutes). Cette exigence peut être satisfaite par la mise en place d’un faux plafond constitué de plaques de plâtre moyennant le respect de certaines conditions de mise en œuvre et en respectant les prescriptions du fabricant.

Dans le cas où vous souhaitez conserver le plafond existant (présence de moulures…) une solution par le dessus peut être envisagée, au niveau du plancher de l’étage supérieur.

Traversées de parois résistantes au feu

Les conduites qui traversent les parois des compartiments doivent garantir le maintien des valeurs de résistance au feu de ces parois.

Le désenfumage et les moyens d’extinction

Désenfumage du chemin d’évacuation

Afin d’extraire les fumées produites lors d’un incendie qui présentent un danger de par leur toxicité et leur température, les Normes de base exigent le placement, au sommet de chaque cage d’escalier, d’une baie de ventilation d’une section de 1 m² minimum. Celle-ci doit pouvoir être actionnée manuellement par les pompiers à l’aide d’un bouton de commande. Des fenêtres pour toits plats ou inclinés sont spécifiquement destinées à cet usage.

En cas d’impossibilité, d’autres solutions peuvent être envisagées en concertation avec le Service Prévention.

Bouton de commande à actionner par les pompiers pour ouvrir une baie de ventilation
Bouton de commande à actionner par les pompiers pour ouvrir une baie de ventilation

Moyens d’extinction

Les rapports de prévention prescrivent généralement des extincteurs à placer dans les circulations communes (sur les paliers par exemple).

Extincteur sur un palier

L’éclairage de sécurité et les moyens d’alerte

  • Le chemin d’évacuation des circulations communes doit être balisé par un éclairage de sécurité alimenté par une source autonome.
  • Tous les logements loués doivent être pourvus de détecteurs de fumée agréés, conformes à la norme EN14604.
Éclairage et balisage de sécurité au dessu d'un porte d'évacuation
Détecteur de fumée sur un plafond
Quelles démarches entreprendre ?

Il faut demander un permis d’urbanisme pour diviser une maison unifamiliale.

Sauf cas particulier, la commune se charge de demander l’avis préalable du Service Prévention du sur base des documents déposés pour le permis d’urbanisme. La demande doit comporter :

  • le formulaire de demande d’avis de prévention incendie ;
  • la fiche descriptive des mesures de prévention incendie.

Plus d’informations sur le site pompiers.brussels

Quelles primes pour les mesures de prévention incendie ? 

Une quarantaine de primes sont disponibles pour les travaux de rénovation et les travaux économiseurs d’énergie. Découvrez un résumé de toutes les primes, crédits et subventions disponibles dans notre Synthèse des Primes.

Primes RENOLUTION

Le 1er janvier 2022, les anciennes primes Énergie, à la Rénovation de l’habitat et à l’Embellissement des façades ont fusionné pour devenir le nouveau dispositif de Primes RENOLUTION.

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