De simples réglages qui n’entraînent aucun frais permettent de maximiser le rendement de l’installation et de réduire significativement les consommations énergétiques.
Bien utiliser son thermostat d’ambiance
Le thermostat d’ambiance permet une régulation centrale de l’installation en fonction de la température ambiante. Comme un interrupteur, il actionne la mise en route de la chaudière (et souvent du circulateur) : tant que la n’est pas atteinte dans le local où il se trouve, la chaudière fonctionne et permet de chauffer tous les locaux. Une fois la température de consigne atteinte, elle s’arrête.
Un paramétrage adéquat permet d’adapter la température ambiante à l’occupation des locaux et de pratiquer une intermittence du chauffage.
Voici un schéma qui représente la consommation de chauffage sans intermittence et avec intermittence.
© Architecture et Climat – Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI) – Université catholique de Louvain (Belgique).
Pendant la nuit ou les périodes d’inoccupation du bâtiment (week-end, vacances), on abaisse la température intérieure, ce qui permet de réaliser d’importantes économies d’énergie. Plus la température intérieure chute et plus le temps pendant lequel cette baisse de température est long, plus l’économie d’énergie réalisée grâce à l’intermittence est importante.
Si vous disposez d’un thermostat non programmable, pratiquez l’intermittence en diminuant manuellement la consigne de température la nuit ou en cas d’absence.
Si vous possédez un thermostat programmable sur au moins une semaine et/ou sur des périodes d’absences prolongées, faites une programmation complète. Vous ferez jusqu’à 10 % d’économies d’énergie par an !
Quelles sont les bonnes températures de consigne ?
La nuit, quand vous êtes sous la couette, ou en journée lorsque vous êtes absent, une température de 16 °C suffit amplement dans votre logement.
En cas d’absence prolongée, vous pouvez descendre jusqu’à 12 °C. Un degré de moins = 8 % d’énergie économisée, voire plus si la maison est mal isolée.
Bien régler sa courbe de chauffe
Un régulateur climatique permet une régulation centrale de l’installation en fonction de la température extérieure. La régulation se fait en définissant la température de l’eau de départ de la chaudière.
La correspondance entre la température extérieure et la température de l’eau s’appelle la « courbe de chauffe ». Par exemple, pour une température extérieure de 0 °C, la courbe de chauffe ci-contre définit une température de l’eau de 60 °C.
La courbe de chauffe est paramétrable en fonction de l’installation, du niveau d’isolation du bâtiment et du confort recherché. Le but est de baisser au maximum la température de la chaudière tout en garantissant en permanence aux occupants un confort acceptable. On obtient ainsi un rendement maximal de production.
Un mauvais réglage de la courbe de chauffe entraîne soit un manque de chaleur, donc un inconfort, soit un excès de chaleur et donc une surconsommation et une baisse de rendement de l’installation.
Si votre installation est équipée de ce type de régulateur :
- assurez-vous que la courbe de chauffe est bien réglée : les radiateurs ne doivent être brûlants que par très grand froid ;
- en fonction du confort, faites ajuster cette courbe. Les ajustements et leurs résultats doivent être consignés jusqu’à l’obtention de la courbe idéale.
Même si votre installation ne possède ni thermostat ni régulateur climatique, vous pouvez réaliser des économies d’énergie en abaissant la température d’eau de votre chaudière directement via son aquastat.
Renseignez-vous auprès de votre chauffagiste afin de connaître la température d’eau minimale compatible avec le bon fonctionnement de votre chaudière !
Bien utiliser ses vannes thermostatiques
Les vannes thermostatiques commandent l’ouverture ou la fermeture des radiateurs en fonction de la température de chaque pièce. Elles permettent une régulation locale de l’installation en fonction de la température ambiante.
Une vanne thermostatique comporte une sonde de température logée dans sa poignée. Lorsque la température mesurée est inférieure au point de consigne (= la température demandée), la vanne s’ouvre pour laisser entrer l’eau chaude ; quand la température est atteinte, elle se ferme.
Régler la position de la vanne, c’est choisir la température de la pièce !
Si vous possédez des vannes thermostatiques :
- ajustez la température de consigne en fonction des locaux. Les températures conseillées sont celles-ci : entre 19 et 20 °C dans le séjour, 18 °C dans la cuisine, 16 °C dans les chambres ;
- baissez la température de consigne dans les locaux bénéficiant d’apports de chaleur importants (soleil, ordinateur…).
© Architecture et Climat – Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI) – Université catholique de Louvain (Belgique).
Tant que la température de consigne n’est pas atteinte, la vanne est ouverte à 100 %. En mettant la vanne sur 5, vous n’aurez pas plus vite chaud. Par contre, vous risquez de surchauffer inutilement le local. Au-delà de la température de consigne, la vanne est tout à fait fermée. En mettant la vanne sur 1, la température ne baissera pas plus vite. Par contre, vous risquez d’avoir froid plus tard.
Bien combiner l’usage du thermostat et des vannes thermostatiques
Avec un thermostat fixe dans le salon
- Pour avoir 20 °C dans ce local et 18 °C ailleurs, on règle le thermostat sur 20 °C, les vannes thermostatiques sur « 5 » dans le salon et entre « 2 » et « 3 » ailleurs.
- Pour avoir 20 °C dans un autre local que le salon et 18 °C ailleurs, on règle le thermostat sur 28 °C pour que la chaudière continue de fonctionner, les vannes thermostatiques du local sur « 3 » et toutes les autres sur « 2 ».
Avec un thermostat portatif
- Pour avoir 20 °C dans un local et 18 °C ailleurs, on règle le thermostat (que l’on prend dans le local) sur 20 °C, les vannes thermostatiques de ce local sur « 5 », toutes les autres sur « 2 ».
- Ne pas oublier de remettre les réglages initiaux quand on quitte la pièce !
Bien régler sa chaudière
En été, si la chaudière produit l’eau chaude sanitaire, elle doit être réglée en mode « été ». Sinon, elle doit être éteinte !
Bien régler son circulateur
Si la pompe de circulation possède plusieurs vitesses sélectionnables, une réduction de vitesse peut être opérée manuellement de façon permanente ou en fonction de la saison afin de réduire la consommation électrique. Cette adaptation ne coûte rien et est réversible : si on constate une diminution du confort thermique, la situation d’origine peut facilement être rétablie.
En été, quand la chaudière est coupée, bien vérifier que le circulateur l’est aussi !
Entretenir ses radiateurs
- Une fois par an, purgez les radiateurs pour que l’ensemble de leur surface en contact avec l’air puisse chauffer. Après la purge, vérifiez que la pression d’eau de votre circuit est toujours suffisante.
- Dégagez les radiateurs. En couvrant votre radiateur ou en plaçant un meuble ou des tentures devant celui-ci, vous réduisez sa surface de chauffe et vous limitez son efficacité.
- Époussetez régulièrement vos radiateurs et convecteurs. La poussière retient la chaleur.