Quels sont les points d’attention avant et pendant l’isolation ?
Travaux préparatoires
Avant d’entamer les travaux d’isolation, il convient de :
Vérifier l’étanchéité à la pluie de la toiture inclinée. Les causes d’infiltration doivent être éliminées ;
Inspecter la structure existante du plancher tant au niveau de la stabilité qu’au niveau de l’état sanitaire (fissures, insectes, champignons et humidité). L’isolation engendre une charge supplémentaire. Il est recommandé de faire appel à un ingénieur en stabilité afin de déterminer si la structure portante doit être renforcée ou remplacée ;
Réaliser des travaux annexes éventuels tels que la démolition des cheminées inutilisées, l’adaptation de la trémie pour la trappe d’accès au grenier…
Intégrer les canalisations et câbles dans la structure existante en bois. En cas de plancher en béton, ils peuvent être disposés sur le plancher.
Conduit de fumée
Les conduits de fumée doivent faire l’objet d’une attention particulière visant à limiter le risque d’incendie, car ils transportent des gaz de combustion à haute température vers l’extérieur. Un isolant incombustible, comme la laine minérale, doit être placé autour du conduit (euroclasse de réaction au feu A1 ou A2-s1d0).
1
2
Isolant incombustible
Chaudière
Isolation acoustique
Les isolants thermiques ne sont pas forcément des absorbants acoustiques. En effet, pour assurer une isolation acoustique contre les bruits aériens, il est nécessaire que :
l’isolant soit souple, semi-rigide ou en vrac, avec une structure à cellules ouvertes, laineuse ou mousseuse (par exemple : laines végétales, animales et minérales). Les matériaux rigides à cellules fermées (par exemple : polystyrène, polyuréthane…) n’améliorent pas la performance acoustique d’une paroi et peuvent même la dégrader ;
la finition de sol ou de plafond soit lourde et désolidarisée de la structure principale.
Pour plus d’informations, consultez notre conseil « Isolation acoustique d’une maison bruxelloise divisée en appartements ».
Isolation – Etanchéité à l’air – Ventilation contrôlée
Isolation, étanchéité et ventilation
Afin d’atteindre de bonnes performances en matière de confort thermique et d’économie d’énergie, tout en conservant la qualité de l’air intérieur, l’isolation doit être combinée à une bonne étanchéité à l’air et à une ventilation contrôlée.
La ventilation apporte oxygène et air neuf. Elle évacue le CO2, l’air humide, les polluants et les odeurs, préservant ainsi la qualité de l’air intérieur. Elle est essentielle pour la santé des occupants et la salubrité du bâtiment.
Comment gérer la vapeur d’eau au sein du complexe ?
De manière générale, l’ordre de pose des matériaux doit tenir compte de leur perméabilité à la vapeur d’eau, ils doivent être placés du plus étanche (côté chaud) au plus ouvert (côté froid – grenier), afin d’éviter des risques de condensation interne.
Une finition plus perméable que le pare-vapeur
La finition de sol doit être plus perméable à la vapeur d’eau que le pare- vapeur. Au minimum 6 fois plus perméable, idéalement 15 fois.
Composition multicouche
En cas d’usage de plusieurs couches d’isolants différents, l’isolant le plus perméable à la vapeur doit se trouver du côté du grenier.
Isolant le plus perméable à la vapeur(par exemple : matelas de laine en bois)
Isolant le moins perméable à la vapeur(par exemple : panneaux de polyuréthane)
Pare-vapeur
Panneau de plafond
Toutefois si l’isolant le moins perméable se trouve du côté du grenier, il faut veiller à ce que sa valeur R (résistance thermique) soit 1,5 fois plus élevée que celle de l’isolant côté local chauffé.
Isolant le moins perméable à la vapeur(par exemple : panneaux de polyuréthane) avec une valeur R2 ≥ 1,5 fois la valeur R1
Isolant le plus perméable à la vapeur (par exemple : laine de bois) avec une valeur R1
Pare-vapeur
Enduit sur lattis
Afin de renforcer une isolation existante, il est possible d’ajouter une couche d’isolation limitée en dessous du pare-vapeur : la résistance thermique R de l’isolation au-dessus du pare-vapeur doit être au minimum 1,5 fois plus élevée que celle de l’isolant situé en-dessous. Cette méthode est déconseillée pour des locaux humides.
L’isolation d’un plancher de grenier nécessite la mise en place de trois éléments : le , l’isolation thermique et la finition.
Choisir des composants compatibles
Tous ces composants forment un ensemble : chacun d’entre eux doit être choisi en fonction de ses propriétés et de celles des autres (résistance thermique, perméabilité à la vapeur d’eau…).
Le pare-vapeur
Le pare-vapeur se présente sous la forme d’une membrane ou d’un panneau d’OSB (Oriented Strand Board). Il est toujours placé contre l’isolant, du côté chaud, sans lame d’air.
Le pare-vapeur :
Assure l’étanchéité à l’air c’est-à-dire qu’il empêche la circulation de l’air de l’intérieur vers l’extérieur de la paroi. De ce fait, il limite les pertes de chaleur associées à ces flux d’air incontrolés ;
Limite la migration de vapeur d’eau à travers les couches qui composent le plancher et donc le risque de condensation interne. Cette dernière aurait pour effet de créer dans la paroi des zones mouillées en permanence, ce qui entrainerait une diminution des performances thermiques de l’isolant et dans certains cas,une dégradation de la paroi (par exemple : moisissures).
Perméabilité à la vapeur : µ, d et Sd
µ(« mu ») caractérise la perméabilité à la vapeur d’eau d’un matériau.
La quantité de vapeur d’eau diffusée au travers d’un matériau déterminé ne dépend pas uniquement de la valeur µ du matériau mais aussi de son épaisseur d (exprimée en mètres).
L’épaisseur équivalente de diffusion μd ou Sd(exprimée en mètres) indique la résistance à la diffusion de vapeur d’eau qu’offre un matériau d’une certaine épaisseur.
µd = µ x d
Plus µd ou Sd est petit, plus le matériau est perméable à la vapeur d’eau.
Le pare-vapeur se caractérise par sa perméabilité à la vapeur d’eau via la valeur μd ou Sd. Cette valeur s’étend à 2 m pour un pare-vapeur très perméable à la vapeur d’eau et à plus de 200 m pour un pare-vapeur peu perméable. Lorsque la valeur μdest faible, on parle généralement de freine-vapeur.
Certains pare-vapeurs ont un μd qui peut varier en fonction du taux d’humidité ambiant et de la température, allant de 0,25 m à plus de 10 m. On parle alors de .
Actuellement, il n’y a pas de consensus sur le niveau de perméabilité (peu ou très perméable à la vapeur) du pare-vapeur à mettre en œuvre. Ce n’est que pour les pièces très humides et/ou ne bénéficiant pas d’une ventilation suffisante que les spécialistes s’accordent sur l’utilisation d’un pare-vapeur peu perméable à la vapeur d’eau.
Mise en œuvre du pare-vapeur
Quel que soit le pare-vapeur choisi, il est essentiel que la mise en œuvre soit soignée pour assurer une parfaite étanchéité à l’air.
Le pare-vapeur doit être posé de manière continue, sans percement, ni poche d’air. Des raccords étanches doivent être assurés entre les feuilles de pare-vapeur, ainsi qu’entre le pare-vapeur et les autres éléments de construction.
Pour la technique « Isoler sur le plancher bois ou béton », le pare-vapeur est placé sur le plancher avant la pose de l’isolant. Il est replié et appliqué hermétiquement au droit des murs périphériques sur la hauteur du complexe isolant. Le pare-vapeur est indispensable, excepté lorsque le plancher est lui-même parfaitement étanche à l’air et à la vapeur (par exemple : dalle en béton et non percée).
Pour la technique « Isoler dans l’épaisseur de la structure bois en intervenant par le dessous », le pare-vapeur est placé contre l’isolant, du côté chaud. Il est replié et appliqué hermétiquement sur le haut des murs.
Pour la technique « Isoler dans l’épaisseur de la structure bois en intervenant par le dessus », le pare-vapeur est placé dans la structure existante en bois avant la pose de l’isolant. Il est replié et appliqué hermétiquement au droit des murs périphériques sur toute la hauteur du complexe isolant.
Les isolants sont innombrables sur le marché. Divers paramètres peuvent cependant aider à prendre une décision.
Tout d’abord, il s’agit d’opter pour un isolant qui convient à la technique préconisée.
Lorsque l’isolation est placée dans une structure bois (principale ou auxiliaire),les matériaux souples, semi-rigides ou en vrac sont préférés car ils épousent correctement les irrégularités de la structure (sans poche d’air) et donnent dès lors une meilleure performance thermique.
Par contre, lorsque l’isolant est posé sur la structure (bois ou béton), le choix se porte sur un isolant rigide qui résiste à la compression.
Choisir un isolant de façon responsable
Pour s’inscrire dans une démarche d’éco-construction, il est nécessaire de ne pas choisir un isolant seulement sur base de ses propriétés thermiques, techniques et économiques. Il y a lieu d’évaluer son impact sur l’environnement, sur la santé des occupants et des entrepreneurs et ce tout au long de sa vie.
Les coefficients de conductivité thermique λ (« lambda ») et de résistance thermique R permettent d’évaluer les performances thermiques d’un isolant :
λ (exprimé en W/mK) caractérise l’aptitude d’un corps à conduire la chaleur. Plus le λ est petit, plus le matériau est isolant.
R (exprimé en m²K/W) représente la résistance d’une couche d’un matériau au passage de la chaleur. Plus le R est grand, plus la couche est isolante.
R = e/λ
La résistance thermique R d’un isolant est égale à son épaisseur e (exprimée en mètres) divisée par sa conductivité thermique λ.
Caractéristiques selon les types d’isolants
Type d’isolant
Vrac
Souple
Rigide
Performance thermique λ (W/mK)
Épaisseur R ≥ 4
μ sec
Cellulose
((v))
((v))
((x))
0,037 à 0,041
15 à 17 cm
1 à 2
Liège
((v))
((x))
((v))
0,032 à 0,045
13 à 18 cm
30
Laine de bois
((v))
((v))
((v))
0,036 à 0,043
15 à 18 cm
4
Laine de verre/roche
((v))
((v))
((v))
0,030 à 0,045
13 à 18 cm
1,2 À 1,5
Polystyrène expansé (EPS)
((v))
((x))
((v))
0,021 à 0,045
13 à 18 cm
60
Polystyrène extrudé (XPS)
((x))
((x))
((v))
0,028 à 0,038
12 à 16 cm
300
Polyuréthane (PUR / PIR)
((x))
((x))
((v))
0,023 à 0,029
10 à 12 cm
30
Mousse phénolique
((x))
((x))
((v))
0,022 à 0,038
9 à 16 cm
35
Isolant souple dans une structure bois
Isolant en vrac dans une structure auxilaire
Mise en œuvre d’un isolant
Afin de limiter les ponts thermiques et d’éviter les courants d’air dans l’isolant, il est conseillé de :
poser l’isolant de manière continue et sans poche d’air
croiser les structures auxiliaires
décaler les joints des différentes couches d’isolant
La finition
Pose d’une finition de sol
La finition de sol permet de protéger l’isolant (des rongeurs, des éventuelles infiltrations d’eau…) et de réaliser une étanchéité à l’air afin de limiter les risques de courants d’air dans le complexe isolant. Ceux-ci provoqueraient d’importantes pertes de chaleur.
Qu’elle soit sous forme de panneaux ou d’une membrane souple, elle doit être perméable à la vapeur d’eau, afin de limiter les risques de condensation dans l’isolant.
Elle est placée de manière continue sur l’isolant rigide ou sur la structure auxilliaire.
Les panneaux de sol (par exemple en fibre de bois) permettent de répartir les charges et de créer une surface praticable (accès toiture, zone de stockage…). Il existe des panneaux d’isolants déjà munis d’une finition de sol.
La membrane étanche à l’air (par exemple une sous-toiture) est placée dans les accès difficiles (bas de versant, grenier inaccessible,…) où la pose de panneaux de sol est complexe à réaliser.
Elle doit être posée dans la continuité des panneaux de sol. Les raccords entre ces deux éléments sont rendus étanches à l’air grâce à des bandes adhésives.
Les panneaux de plafond (par exemple des plaques de plâtre) sont fixés sur la structure auxilliaire (latte, Metal Stud…). Cela permet de créer un vide technique pour intégrer les canalisations, câbles… Lors de sa pose, Il faut être attentif à ne pas endommager le pare-vapeur.
Attention aux finitions étanches
En cas d’utilisation d’un , la finition intérieure doit être perméable à la vapeur. Les peintures étanches ou les papiers à base de vinyle sont donc à éviter.
Le choix de la technique d’isolation du plancher du grenier se fera en fonction de la situation existante. En effet, certaines techniques sont plus adaptées selon le matériau du plancher
Isoler sur un plancher en bois
1
2
3
4
Finition de sol
Isolant
Pare-vapeur
Structure existante en bois
Isoler sur un plancher en béton
1
2
3
4
Finition de sol
Isolant
Pare-vapeur
Structure existante en béton
Isoler dans l’épaisseur en intervenant par le dessous
1
2
3
4
5
Finition de sol
Isolant
Pare-vapeur
Structure existante en bois
Finition de plafond
Isoler dans l’épaisseur en intervenant par le dessus
1
2
3
4
Finition de sol
Isolant
Pare-vapeur
Structure existante en bois
Isoler sur le plancher en bois ou en béton
Cette technique, facile à mettre en oeuvre, consiste à placer l’isolant souple ou rigide sur un sol existant (plancher en bois ou béton) sans intervenir sur les finitions de l’étage inférieur.
La diminution du volume de stockage pourrait constituer un éventuel inconvénient.
Il est déconseillé d’isoler un plancher en béton par le bas (côté chaud). En effet, cette technique présente trop de risques de et de De plus, elle ne permet pas de profiter de l’ du plancher.
Isoler dans l’épaisseur de la structure bois en intervenant par le dessous
Cette technique consiste à placer l’isolant dans la structure du plancher en bois, en y accédant par le dessous depuis l’étage inférieur.
Elle permet de conserver la finition de sol du grenier, ainsi que le volume de stockage initial.
Par contre, il n’est pas possible de conserver la finition de plafond, cela peut être un inconvénient lorsqu’il y a des moulures ou rosaces sur le plafond.
La réduction du entraine automatiquement une diminution des consommations énergétiques.
Isoler le plancher du grenier est moins couteux que d’agir sur la toiture inclinée, notamment du fait que sa surface est plus petite.
Simple à mettre en œuvre, c’est généralement l’option choisie lorsque l’on souhaite effectuer les travaux soi-même. Un autre avantage est de pouvoir la réaliser « à couvert », c’est-à-dire à l’intérieur du bâtiment. Ce qui rend l’intervention indépendante des conditions climatiques.
Isoler le plancher du grenier est déconseillé lorsque des appareils techniques sont situés dans le grenier (chaudière, groupe de ventilation, chauffe-eau…). D’une part, il n’est pas recommandé de percer le plancher isolé par les canalisations ou les conduits, car cela engendrerait des et des risques de . D’autre part, le rendement de ces appareils est meilleur lorsqu’ils se trouvent dans le volume chauffé.
Isolation du grenier : impact sur le volume chauffé.
Si vous optez pour l’isolation de la toiture inclinée, consultez notre conseil « Toiture inclinée – Rénovation et isolation ».
Quelles primes pour l’isolation du plancher du grenier ?
Une quarantaine de primes sont disponibles pour les travaux de rénovation et les travaux économiseurs d’énergie. Découvrez un résumé de toutes les primes, crédits et subventions disponibles dans notre Synthèse des Primes.
Primes RENOLUTION
Le 1er janvier 2022, les anciennes primes Énergie, à la Rénovation de l’habitat et à l’Embellissement des façades ont fusionné pour devenir le nouveau dispositif de Primes RENOLUTION.
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