Choisir le matériaux
Le revêtement de sol d’une terrasse a pour vocation de protéger la membrane d’étanchéité contre les chocs et perforations (pas, mobilier, bacs à plantes…). Plusieurs possibilités existent :
Lames ou dalles de bois
On choisira un bois à la fois dur, dense, et suffisamment résistant aux champignons et aux insectes, c’est-à-dire un bois à durabilité élevée, car une terrasse est exposée aux intempéries et à l’usure (piétinement, mobilier).
Durabilité du bois
La durabilité du bois est sa résistance naturelle contre l’attaque par des champignons et des insectes. Le bois est classé sous cinq « classes de durabilité » : classe 1 (très durable), classe 2 (durable), classe 3 (moyennement durable), classe 4 (peu durable) et enfin la classe 5 (pas durable).
Les bois disposant d’une durabilité naturellement élevée (bois de classe 1 et 2) peuvent être utilisés sans traitement complémentaire. Parmi ces bois figurent un grand nombre d’essences exotiques bien connues et quelques essences indigènes, comme le robinier en classe 1 et le châtaigner en classe 2.
Moins conseillé, le bois de classe 3 peut aussi être utilisé à condition qu’il ne soit pas en contact direct avec le sol. Parmi les essences indigènes, on retrouve en classe 3 le chêne et le mélèze.
Le bois de classe 4 ou 5 doit impérativement avoir subi un traitement de préservation professionnel, procédé qui vise à donner un complément de durabilité à un bois qui n’est pas suffisamment durable naturellement pour la situation où il est mis en œuvre. Pour le bois de terrasse, on utilise le procédé A4.1, ce procédé est réalisé après découpe dans une station industrielle.
Portez attention à l’éco-bilan de votre terrasse
- Choisissez des bois d’essences indigènes dont la provenance est en général mieux contrôlée et dont l’impact du transport est plus faible ;
- Privilégiez des bois dotés d’une durabilité naturelle élevée. Ils ne nécessitent pas de traitements de préservation qui pourraient altérer la faculté du bois à être recyclé ;
- Évitez les vernis ou lasures qui ont un impact négatif sur l’environnement ; si une finition de surface est vraiment nécessaire, privilégiez des produits naturels disposant d’un écolabel ;
- Renseignez-vous sur la provenance du bois, optez pour du bois labellisé FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes), ces organismes vérifient que le bois fourni est issu de forêts gérées durablement, aussi bien pour des bois indigènes que pour des bois exotiques.
Plusieurs marques proposent aujourd’hui du bois traité à haute température (bois rétifié), dont la composition chimique est modifiée afin d’augmenter sa stabilité dimensionnelle et sa durabilité.
Ce procédé a l’avantage de permettre l’usage en extérieur, sans traitement complémentaire, d’un plus grand nombre d’essences indigènes (hêtre, frêne, sapin européen). Par contre, il diminue la capacité portante du bois et entraîne un assombrissement de sa teinte.
Grisaillement naturel du bois
Le bois exposé au rayonnement solaire et aux intempéries grisaille naturellement, cela n’a pas d’impact sur sa durée de vie. Seule l’application répétée d’une finition de surface pigmentée anti-UV permet d’éviter cet inconvénient esthétique.
Lames ou dalles de bois composite
Le bois composite est un matériau constitué de fibres de bois et de résines plastiques teintées dans la masse, qui imite la teinte et la structure du bois.
Si vous optez pour ce type de matériau, vérifiez qu’il est issu de bois et de résines recyclées et recyclables à 100 % et qu’il dispose d’un écolabel.
Dalles en béton, pierre naturelle, grès cérame
Il existe une large gamme de dalles. Leur épaisseur sera dictée par le type de matériau et le format, suivez les recommandations du fabricant. Assurez-vous que la structure de votre toiture pourra supporter la surcharge engendrée par ces matériaux lourds.
Comme pour le bois, les pierres de provenance locale ont un meilleur écobilan.
Rénover durablement
La rénovation de logements, même modestes, constitue souvent un gisement de matériaux de construction et de ressources : planchers, portes, radiateurs, carrelages, poutres, briques…
La valorisation, la réutilisation ou le recyclage permettent de donner une nouvelle vie aux matériaux et aux éléments, d’éviter le gaspillage et d’économiser la production de nouvelles matières premières. C’est le principe de l’économie circulaire !
Consultez notre brochure Rénover : réparer, réutiliser et recycler pour plus d’informations et/ou renseignez-vous auprès de nos conseillers !
La structure et les fixations
Le support du revêtement de terrasse est généralement réalisé au moyen de cales ou de plots en PVC, fixes ou réglables. Ces derniers ont l’avantage de faciliter la mise à niveau.
Les dalles sont habituellement posées directement sur ces plots sans autre fixation.
Les lames de bois sont fixées à l’aide de clips ou de vis sur des lambourdes, qui reposent elles-mêmes sur ces plots. Le rôle des plots peut aussi être assuré par des solives en bois, suivant la technique traditionnelle.
Comme pour les lames, le bois utilisé pour cette structure doit être suffisamment résistant aux insectes et aux champignons. On utilisera donc un bois de la classe de durabilité 1 ou 2.
Attention
Assurez-vous que la visserie soit toujours en acier inoxydable !
L’entretien
Comme pour toute toiture plate, il est recommandé de nettoyer une toiture-terrasse deux fois par an : après l’automne, en procédant à l’élimination des feuilles mortes et au nettoyage des avaloirs, et après l’hiver en contrôlant les avaloirs, les tuyaux de descente d’eau…
Le revêtement de la terrasse demande quant à lui peu d’entretien, il suffit de le nettoyer au jet d’eau et à la brosse pour y déloger les impuretés qui le rendraient glissant. L’usage d’un nettoyeur à haute pression convient pour les revêtements en béton ou en pierre (sauf contre-indication du fabricant), mais il n’est pas conseillé pour le bois car un jet trop puissant peut en altérer les fibres et abîmer la matière. Il n’est pas nécessaire d’utiliser de détergents d’autant plus qu’ils sont souvent trop agressifs et nocifs pour l’environnement.