Fenêtre ancienne en bois

Les questions les plus fréquentes

6 résultat(s) pour : categorie

Quelle prime pour la restauration de fenêtres anciennes en bois à Bruxelles ?

Aides financières pour vos travaux

  • La prime petit patrimoine subsidie les travaux de restauration des éléments visibles depuis l’espace public (sgraffites, céramiques, portes, châssis et corniches remarquables, garde-corps des balcons, etc.) et les études préalables.
  • Les Primes RENOLUTION interviennent pour les travaux de réfection d’un enduit et de nettoyage d’une façade, la réparation d’un châssis accompagné de la pose d’un double vitrage ou d’une porte.
  • La subvention pour travaux de conservation aux biens classés couvre les travaux d’entretien et de restauration et les études préalables.

Pour en savoir plus, consultez notre fiche info Prime petit patrimoine et notre Synthèse des Primes 2024.

Comment et dans quels cas restaurer la fenêtre ancienne ?

Les assemblages des anciennes menuiseries extérieures sont fixés à l’aide de de bois ou de vis. Ils ne sont pas collés. Ce système permet le démontage et le remplacement de pièces abîmées. Des réparations locales peuvent être réalisées au moyen de ou éventuellement à l’aide de résines époxydes.

Il est possible de redresser un ouvrant de châssis de fenêtre dont les assemblages se sont relâchés.

La restauration est conseillée pour des châssis qui présentent un intérêt particulier ou lorsque seuls quelques châssis d’une façade sont endommagés.

Reproduction à l’identique d’une pièce (jet d’eau) à remplacer
Une greffe de bois sur la battée d'un châssis
Une greffe de bois sur la battée d’un châssis
Dois-je demander un permis d’urbanisme ?

Principe général

Tous les travaux qui modifient l’aspect architectural d’un bien nécessitent l’obtention d’un permis d’urbanisme.

Bâtiment non protégé

L’interlocuteur est le service de l’urbanisme de la commune. Celui-ci vous informe sur les permis d’urbanisme qui doivent être demandés lorsque l’aspect architectural est modifié (changement de formes, de divisions, de couleur, de matériaux, d’épaisseur, etc.).

Bâtiment protégé

L’interlocuteur est la Direction du patrimoine culturel de la Région de Bruxelles-Capitale. Pour les biens classés ou inscrits sur la liste de sauvegarde, le remplacement, même à l’identique, doit toujours faire l’objet d’une demande de permis. C’est aussi le cas des restaurations, mais, en principe, pas de l’entretien.
La frontière entre restauration et entretien n’étant pas toujours facile à tracer, il est préférable de consulter la Direction du patrimoine culturel avant d’effectuer toute intervention. Celle-ci déterminera si les travaux envisagés sont ou non soumis à permis et informera sur les démarches éventuelles à entreprendre.

À gauche, la fenêtre d’origine. À droite un remplacement de châssis inadéquat : traverse placée trop haut, profilés trop larges, perte des petits bois et des verres colorés. © Jacques Adnet
Comment améliorer les performances des anciennes fenêtres ?

Une palette de solutions techniques permet de conserver les châssis tout en renforçant leurs performances thermiques et acoustiques.

Resserrage du joint extérieur

Le resserrage du joint entre le châssis et la maçonnerie revêt une grande importance sur les plans thermique et acoustique. Celui-ci peut être réalisé à l’aide d’un mastic souple. Toutefois, l’espace entre la pièce basse du châssis et l’appui de fenêtre doit être laissé libre afin de permettre un bon séchage du bois.

Fenêtre avec traverse ornementée Avenue Brugmann 264, Uccle (vers 1900)

Réglage des crémones

Faire régler correctement les crémones par un menuisier permet de renforcer sensiblement l’étanchéité du châssis en améliorant le contact entre les ouvrants et les parties fixes.

Pose de joints d’étanchéité

Des joints souples peuvent être posés par un menuisier à l’intérieur d’une rainure pratiquée dans les profilés du châssis. Il existe également des systèmes de joints en pâte de silicone moulés sur place de manière à épouser toutes les irrégularités du châssis. Les joints collés sont moins durables mais ont l’avantage de pouvoir être posés par le particulier.

Joint souple posé par un menuisier
Crémone à décor de fleur de papyrus — Rue d’Écosse 65, 1060 Saint-Gilles (vers 1875)
Porte-fenêtre — Avenue du Panthéon 59, Koekelberg (vers 1900) © Sarah Lagrillière

Techniques d’amélioration des performances des fenêtres existantes

Schéma : survitrage
Survitrage
Schéma : double fenêtre
Double fenêtre
Schéma : double vitrage
Double vitrage
Schéma : simple vitrage à basse émissivité
Simple vitrage à basse émissivité

Survitrage

Un survitrage peut être appliqué sur la face intérieure du châssis. Il est placé sur charnières afin de permettre le nettoyage. Le survitrage offre une solution intéressante dans le cas où l’on souhaite conserver des vitrages précieux ou des vitraux.

Double fenêtre

Le doublage de la fenêtre par la pose d’un second châssis permet également de conserver le châssis et le vitrage existants. Cette solution apporte des performances thermiques et acoustiques élevées.

Pose d’une double fenêtre © Paul Mordan

Double vitrage dans le châssis existant

Une première méthode consiste à élargir la du châssis pour lui permettre de recevoir un double vitrage. Il existe aussi des profilés d’adaptation destinés à la pose du double vitrage sans modifier le châssis. Contrairement à la première méthode, cette technique entraîne une réduction de la surface vitrée de la fenêtre.

Pose de double vitrage avec élargissement de la feuillure à vitrage

Simple vitrage peu émissif

La pose d’un simple vitrage avec permet de renforcer l’isolation de la fenêtre sans avoir recours à du double vitrage. Ce type de vitrage est presque deux fois plus isolant qu’un simple vitrage classique mais moins performant qu’un double vitrage. Il est particulièrement adapté aux fenêtres à profils minces et/ou à petites divisions dans lesquelles la pose de double vitrage entraînerait le recours à de faux collés.

Châssis ancien Art déco
Fenêtre avec vitrail Art Déco — Rue des Atrébates 125, 1040 Etterbeek (1922)

Un bon diagnostic avant de décider

Le choix de renforcer les performances thermiques des fenêtres ou de les remplacer doit être précédé d’un diagnostic complet qui prenne en compte la valeur patrimoniale des châssis, leur état de conservation et les performances attendues du point de vue thermique et acoustique.

Les audits énergétiques montrent que la première source de déperdition thermique d’un bâtiment est la toiture. Viennent ensuite les murs et, enfin, les châssis de fenêtre. Ces priorités sont confortées par le calcul des temps de retour sur investissement qui montre que le remplacement des châssis est peu rentable financièrement sur base des économies d’énergie attendues.

Le remplacement des châssis ou le renforcement de la performance des châssis existants doit s’accompagner d’une réflexion sur la ventilation et l’isolation du bâtiment, sous peine d’accroître le risque d’apparition de condensation sur les maçonneries et d’une mauvaise qualité de l’air. L’établissement d’un diagnostic de ce type nécessite des compétences techniques et une vision globale qui sont du ressort de l’architecte spécialisé en travaux de rénovation.

Entretenir les fenêtres : quels sont les gestes qui sauvent ?

L’entretien des châssis de fenêtre en bois est nécessaire pour leur assurer une bonne tenue dans le temps et pour maintenir leur bon fonctionnement.

La fréquence d’entretien des menuiseries extérieures varie fortement selon l’exposition aux intempéries. En général, les châssis situés dans une façade orientée au sud-ouest souffrent davantage puisqu’ils reçoivent à la fois les pluies battantes et un ensoleillement direct. Les châssis situés aux étages sont souvent plus abîmés que ceux du bas de la façade.

Une fenêtre ancienne en bois

Un bon entretien commence par des gestes simples : nettoyer et ouvrir les fenêtres

Au minimum 1 ou 2 fois par an

Nettoyer la face extérieure des châssis de fenêtre à l’eau additionnée de savon doux pour éliminer les poussières et salissures qui endommagent la peinture ou le vernis.

Procéder à l’ouverture de toutes les fenêtres afin d’éviter que certaines pièces mobiles, en particulier les charnières, finissent par être bloquées par la rouille. Si nécessaire, les charnières peuvent être légèrement huilées en prenant garde de ne pas tacher le bois.

Déboucher les trous d’évacuation

Chaque année avant l’hiver

Vérifier si les trous d’évacuation d’eau du bas du châssis ne sont pas obstrués et les déboucher à l’aide d’une pointe métallique si nécessaire.

Débouchage des trous d’évacuation du bas du châssis

Rénover les mastics

Dès qu’un problème est constaté

Remplacer immédiatement les mastics qui ont sauté. Le rôle des mastics est essentiel puisque tout en participant à la fixation des vitrages, ils empêchent la pénétration de l’eau dans le bois.

Remplacement d’un mastic endommagé

Mettre en peinture ou vernir

Tous les 2 ou 3 ans

Si nécessaire, remettre une couche de peinture ou de vernis sur le bas des châssis qui, davantage exposé aux intempéries, se dégrade plus rapidement.

Tous les 5 à 10 ans

Envisager de repeindre ou revernir complètement les châssis si nécessaire. Dans la mesure du possible, il est préférable de ne pas décaper. Un léger ponçage de la couche de peinture existante au papier de verre fin est souvent suffisant avant de repeindre. Un décapage complet ne sera réalisé que si la finition existante est fortement dégradée et irrégulière. Ce travail délicat requiert de préférence les compétences d’un professionnel. Le décapage à la flamme, par sablage ou par bain chimique est à proscrire car ces techniques peuvent causer des dégâts irréversibles.

Peinture et mastics dégradés : entretien urgent !

Astuces de peintre

  • Il est préférable d’opter pour une peinture « alkyde » dont l’aspect lisse et tendu convient mieux à la peinture du bois que les peintures acryliques. Les peintures écologiques à l’huile donnent également un très beau fini. Elles nécessitent seulement des temps de séchage plus longs.
  • Les parties invisibles lorsque le châssis est fermé doivent être peintes très légèrement ou laissées à nu afin d’éviter les surépaisseurs qui gênent l’ouverture de la fenêtre. Les trous d’évacuation d’eau du bas du châssis doivent être protégés lors de la mise en peinture pour éviter leur obstruction. Les crémones et charnières ne doivent pas être peintes sous peine d’entraîner leur blocage.
Comment remplacer une fenêtre ancienne quand la restauration n’est plus possible ?

Si les fenêtres existantes ne peuvent être réparées, le remplacement est à envisager. Dans le contexte d’une rénovation courante, on pourra opter pour des châssis de conception actuelle mais dont l’aspect extérieur est adapté au style de l’immeuble. Si les travaux portent sur un immeuble à caractère patrimonial, protégé ou non, la réalisation de copies des châssis existants est souvent la solution la plus adéquate. Rappelons que la double fenêtre (voir plus haut) permet de conserver des châssis de valeur qui seraient peu performants.

Châssis de conception actuelle

Contrairement aux châssis anciens dans lesquels chaque pièce est individualisée, les châssis actuels reflètent une volonté de standardisation maximale. Il est cependant possible, en particulier si l’on opte pour des châssis en bois, de respecter les largeurs des profilés d’origine. Des pièces moulurées peuvent être appliquées du côté extérieur afin de restituer le relief particulier des châssis anciens. Le résultat peut être au rendez-vous dans le cas de châssis de formes relativement simples. Lorsque le dessin de la fenêtre est très élaboré, seule une copie permettra de le reproduire avec finesse.

Châssis de conception actuelle dont l’extérieur reproduit l’aspect des châssis d’origine
© Frederic Hossey-AAC

Copie des châssis existants

Certains artisans d’aujourd’hui sont à même de réaliser des copies de châssis anciens : assemblages traditionnels, fermeture à gueule de loup…

Les ferrures et les vitrages d’origine peuvent, si leur état le permet, être reposés dans la copie du châssis. Au besoin, les profilés peuvent être adaptés pour permettre la pose de double vitrage. L’étanchéité à l’air d’une copie à l’ancienne peut être améliorée par la pose de joints pour répondre aux exigences de confort actuelles.

Copie de châssis ancien en cours de réalisation en atelier

Publications suggérées

Consultez notre documentation pour en savoir plus

  • Porte ancienne en bois - Entretien et réparation

    Patrimoine

    Homegrade, 2019

  • Balcon - Entretien et préservation

    Patrimoine

    Homegrade, 2019

  • Vitrail - Entretien et préservation

    Patrimoine

    Homegrade, 2019

  • Fenêtre de cave - Entretien et solutions pratiques

    Patrimoine

    Homegrade, 2019

  • Ascenseurs anciens - Patrimoine et sécurité

    Patrimoine

    Homegrade, 2023

Consulter toutes les publications