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Comment améliorer les performances énergétiques de son système de chauffage à faibles coûts ?

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Chat sur un rédiateur : le système de chauffage a été amélioré

L’amélioration d’un système de chauffage peut prendre différentes formes

Sous nos latitudes, l’installation de chauffage revêt une grande importance au sein d’un logement. Ses caractéristiques influencent fortement nos factures énergétiques.

  • De bons réglages, totalement gratuits, peuvent améliorer de manière significative le rendement du système ;
  • des petits investissements, à coûts modérés, peuvent compléter le bon paramétrage du système pour tirer le meilleur parti de l’installation existante.

La plupart des maisons bruxelloises sont équipées d’un système de chauffage central. Voici quelques conseils pour optimiser ce type d’installation.

Quels sont les bons réglages à mettre en place au niveau du système de chauffage ?

De simples réglages qui n’entraînent aucun frais permettent de maximiser le rendement de l’installation et de réduire significativement les consommations énergétiques.

Bien utiliser son thermostat d’ambiance

Le thermostat d’ambiance permet une régulation centrale de l’installation en fonction de la température ambiante. Comme un interrupteur, il actionne la mise en route de la chaudière (et souvent du circulateur) : tant que la n’est pas atteinte dans le local où il se trouve, la chaudière fonctionne et permet de chauffer tous les locaux. Une fois la température de consigne atteinte, elle s’arrête. 

Un paramétrage adéquat permet d’adapter la température ambiante à l’occupation des locaux et de pratiquer une intermittence du chauffage. 

Voici un schéma qui représente la consommation de chauffage sans intermittence et avec intermittence.

Schéma : consommation de chauffage sans intermittence et avec intermittence
  1. Température intérieure SANS intermittence
  2. Température intérieure AVEC intermittence
  3. Consommation d’énergie
  4. Consommation d’énergie
  5. Température extérieure
  6. Température extérieure

© Architecture et Climat – Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI) – Université catholique de Louvain (Belgique).

Pendant la nuit ou les périodes d’inoccupation du bâtiment (week-end, vacances), on abaisse la température intérieure, ce qui permet de réaliser d’importantes économies d’énergie. Plus la température intérieure chute et plus le temps pendant lequel cette baisse de température est long, plus l’économie d’énergie réalisée grâce à l’intermittence est importante.

Si vous disposez d’un thermostat non programmable, pratiquez l’intermittence en diminuant manuellement la consigne de température la nuit ou en cas d’absence. 

Photo d'un thermostat manuel non programmable
Photo d’un thermostat manuel non programmable
Photo d'un thermostat programmable
Photo d’un thermostat programmable

Si vous possédez un thermostat programmable sur au moins une semaine et/ou sur des périodes d’absences prolongées, faites une programmation complète. Vous ferez jusqu’à 10 % d’économies d’énergie par an !

Quelles sont les bonnes températures de consigne ?

La nuit, quand vous êtes sous la couette, ou en journée lorsque vous êtes absent, une température de 16 °C suffit amplement dans votre logement.

En cas d’absence prolongée, vous pouvez descendre jusqu’à 12 °C. Un degré de moins = 8 % d’énergie économisée, voire plus si la maison est mal isolée.

Bien régler sa courbe de chauffe

Un régulateur climatique permet une régulation centrale de l’installation en fonction de la température extérieure. La régulation se fait en définissant la température de l’eau de départ de la chaudière.

La correspondance entre la température extérieure et la température de l’eau s’appelle la « courbe de chauffe ». Par exemple, pour une température extérieure de 0 °C, la courbe de chauffe ci-contre définit une température de l’eau de 60 °C.

La courbe de chauffe est paramétrable en fonction de l’installation, du niveau d’isolation du bâtiment et du confort recherché. Le but est de baisser au maximum la température de la chaudière tout en garantissant en permanence aux occupants un confort acceptable. On obtient ainsi un rendement maximal de production.

Un mauvais réglage de la courbe de chauffe entraîne soit un manque de chaleur, donc un inconfort, soit un excès de chaleur et donc une surconsommation et une baisse de rendement de l’installation.

Représentation d'une courbe de chauffe
  1. Température de l’eau de chauffage
  2. Courbe de chauffe
  3. Température extérieure

Si votre installation est équipée de ce type de régulateur :

  • assurez-vous que la courbe de chauffe est bien réglée : les radiateurs ne doivent être brûlants que par très grand froid ;
  • en fonction du confort, faites ajuster cette courbe. Les ajustements et leurs résultats doivent être consignés jusqu’à l’obtention de la courbe idéale.

Même si votre installation ne possède ni thermostat ni régulateur climatique, vous pouvez réaliser des économies d’énergie en abaissant la température d’eau de votre chaudière directement via son aquastat.

Renseignez-vous auprès de votre chauffagiste afin de connaître la température d’eau minimale compatible avec le bon fonctionnement de votre chaudière ! 

Bien utiliser ses vannes thermostatiques

Les vannes thermostatiques commandent l’ouverture ou la fermeture des radiateurs en fonction de la température de chaque pièce. Elles permettent une régulation locale de l’installation en fonction de la température ambiante.

Une vanne thermostatique comporte une sonde de température logée dans sa poignée. Lorsque la température mesurée est inférieure au point de consigne (= la température demandée), la vanne s’ouvre pour laisser entrer l’eau chaude ; quand la température est atteinte, elle se ferme. 

Régler la position de la vanne, c’est choisir la température de la pièce !

Si vous possédez des vannes thermostatiques :

  • ajustez la température de consigne en fonction des locaux. Les températures conseillées sont celles-ci : entre 19 et 20 °C dans le séjour, 18 °C dans la cuisine, 16 °C dans les chambres ;
  • baissez la température de consigne dans les locaux bénéficiant d’apports de chaleur importants (soleil, ordinateur…). 
Schéma : intérieur d'une vanne thermostatique
  1. Sonde de température
  2. Poignée de réglagepour fixer le point de consigne (*, 1, 2, 3, 4 ou 5)
  3. Ressort de rappel
  4. Clapet de réglagepour le passage de l’eau chaude

© Architecture et Climat – Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI) – Université catholique de Louvain (Belgique).

Tant que la température de consigne n’est pas atteinte, la vanne est ouverte à 100 %. En mettant la vanne sur 5, vous n’aurez pas plus vite chaud. Par contre, vous risquez de surchauffer inutilement le local. Au-delà de la température de consigne, la vanne est tout à fait fermée. En mettant la vanne sur 1, la température ne baissera pas plus vite. Par contre, vous risquez d’avoir froid plus tard.

Vanne thermostatique sur radiateur

Bien combiner l’usage du thermostat et des vannes thermostatiques

Avec un thermostat fixe dans le salon

  • Pour avoir 20 °C dans ce local et 18 °C ailleurs, on règle le thermostat sur 20 °C, les vannes thermostatiques sur « 5 » dans le salon et entre « 2 » et « 3 » ailleurs.
  • Pour avoir 20 °C dans un autre local que le salon et 18 °C ailleurs, on règle le thermostat sur 28 °C pour que la chaudière continue de fonctionner, les vannes thermostatiques du local sur « 3 » et toutes les autres sur « 2 ».

Avec un thermostat portatif

  • Pour avoir 20 °C dans un local et 18 °C ailleurs, on règle le thermostat (que l’on prend dans le local) sur 20 °C, les vannes thermostatiques de ce local sur « 5 », toutes les autres sur « 2 ».
  • Ne pas oublier de remettre les réglages initiaux quand on quitte la pièce !

Bien régler sa chaudière

En été, si la chaudière produit l’eau chaude sanitaire, elle doit être réglée en mode « été ». Sinon, elle doit être éteinte !

Bien régler son circulateur

Si la pompe de circulation possède plusieurs vitesses sélectionnables, une réduction de vitesse peut être opérée manuellement de façon permanente ou en fonction de la saison afin de réduire la consommation électrique. Cette adaptation ne coûte rien et est réversible : si on constate une diminution du confort thermique, la situation d’origine peut facilement être rétablie.

En été, quand la chaudière est coupée, bien vérifier que le circulateur l’est aussi !

Entretenir ses radiateurs

  • Une fois par an, purgez les radiateurs pour que l’ensemble de leur surface en contact avec l’air puisse chauffer. Après la purge, vérifiez que la pression d’eau de votre circuit est toujours suffisante.
  • Dégagez les radiateurs. En couvrant votre radiateur ou en plaçant un meuble ou des tentures devant celui-ci, vous réduisez sa surface de chauffe et vous limitez son efficacité.
  • Époussetez régulièrement vos radiateurs et convecteurs. La poussière retient la chaleur.

Quels sont les petits investissements intéressants pour votre système de chauffage ?

Couplés au bon réglage du système, de petits investissements rentables permettent de tirer le meilleur parti de l’installation existante.

Placer une régulation centrale

Trop d’installations anciennes n’en possèdent pas : la température de l’eau dans la chaudière est constamment maintenue à haute température. La chaudière continue de fonctionner, même lorsque la température de confort est atteinte. Cette situation est très énergivore.

Si votre chauffage ne possède pas de régulation centrale, si la régulation est vétuste (non programmable) ou hors d’usage, le placement d’un thermostat programmable est un must : les économies réalisées permettent d’amortir l’investissement en moins de 5 ans.

Un régulateur climatique programmable permet une économie encore plus importante.

Le travail doit se faire avec l’aide d’un professionnel qui veille à la compatibilité de la nouvelle régulation avec le système existant. Si un régulateur climatique est placé, il vérifie notamment si la chaudière peut travailler à basse température (risque de corrosion) ou à débit nul.

Isoler les tuyaux dans les locaux non chauffés : caves, garage, chaufferie…

Les économies réalisées rembourseront l’investissement en moins d’un an.

En effet, le schéma ci-contre illustre qu’un mètre de conduite non isolée dissipe l’équivalent de l’énergie produite par une lampe de 60 W allumée en permanence.

Schéma : perte d'énergie d'un tuyaux non isolé d'un diamètre de 1 pouce sur une longueur de 1m

Placer un circulateur à vitesse variable

Plus économe en énergie, ce circulateur module sa vitesse pour que la pression reste constante, quelle que soit la demande de chauffage. Son achat est rapidement amorti car la consommation électrique évolue exponentiellement en fonction de la vitesse : une vitesse réduite de moitié, c’est une consommation électrique divisée par 8.

Circulateur à vitesse variable
Circulateur à vitesse variable © Praktyk

Placer des réflecteurs derrière les radiateurs

Placés contre une façade non isolée, ils permettent de diminuer les pertes de chaleur vers l’extérieur. Cet investissement est amorti en moins de 2 ans.

Réflecteur derrière un radiateur

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Pour aller plus loin

Nos publications en lien avec le système de chauffage

Liens utiles

Vocabulaire — Chauffage

Aquastat

Thermostat utilisé pour la régulation automatique de la température de l’eau dans un circuit de chauffage.

Température de consigne

Température que vous désirez atteindre dans un local et que vous pouvez régler à partir du thermostat et /ou de la chaudière.